L’après Jeux africains : la Boxe des pharaons rénovée et le Nzango regardent dans la même direction

Mercredi 30 Septembre 2015 - 18:30

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Sports de démonstration pendant les jeux du cinquantenaire, la Boxe des pharaons rénovée et le Nzango ont une vision commune : celle de  participer  en 2019 à la 12e édition des Jeux africains au même registre que les sports de compétitions.

Les Congolais ont bien vendu l’image de deux  disciplines qui leur sont propres  lors des 11e Jeux africains de Brazzaville 2015. Ils  ont d’ailleurs  rencontré une forte adhésion des pays africains, lesquels ont promis de les soutenir  dans la vision d’amener ces sports au plus haut niveau. Devant  les délégations étrangères, Jean Samba a fait un  exposé sur la Boxe des pharaons rénovée en route vers l’olympisme.  À travers cette  communication, il sollicitait l’appui de la famille africaine pour  que ce sport devienne international. L’objectif ne sera atteint qu’au fil des années. Car  pour qu’un sport devienne olympique, il  faut qu'il soit au moins pratiqué dans trois continents chez les dames et quatre chez les hommes.

« Le fait que nous ayons déjà participé aux Jeux africains indique que la Boxe des pharaons est déjà africaine. Elle doit donc se battre pour devenir internationale et par la suite acquérir la reconnaissance du CIO afin de  devenir un sport olympique  programmé aux JO », a commenté Jean Samba. Et d’ajouter : «   Nous avons un plan d’action. A court terme c’est participer comme sport de compétition aux 12es jeux africains. À moyen terme,  nous voulons que la Boxe  des pharaons puisse être implantée dans deux autres continents et, à long terme, devenir un sport olympique », a déclaré Jean Samba, président de la Fédération congolaise de Boxe des pharaons rénovée aux Dépêches de Brazzaville.

Après le comité africain, l’heure est à la mise en place des commissions de Nzango dans chaque pays

Le Nzango, qui a aussi bien vendu son image, a gagné la première bataille consistant à mettre en place un comité africain. Dans les prochains mois, les personnes portées à la tête de ce comité entendent  gagner  le défi  d’installer les commissions nationales dans chaque pays africain, l’une des pistes pouvant aboutir à la création  de la Confédération africaine. « Après, il faut penser  mettre en place une confédération africaine. Nous nous préparons pour les jeux de la Francophonie de 2017. Nous allons nous  préparer  aussi pour les 12es Jeux africains dans 4 ans. Nous penserons également à l’idée d’organiser la CAN de Nzango» , a souligné Guy Noël Passi, président de la commission technique du comité africain.

 Le Nzango, jadis  un jeu culturel de divertissement et de loisir pratiqué par les jeunes filles au Congo de huit  à douze ans avant, pendant et après l’indépendance, se pratique dans beaucoup de pays africains mais sous des  appellations différentes. Au Congo et en RDC le  concept Nzango veut dire jeu des pieds. Au Ghana, en Tanzanie, au Bénin et au Cameroun,  le jeu est  appelé  claquette.

« Le grand travail reste à terminer la campagne vers les pays africains et pourquoi pas faire de cette discipline un sport olympique. L’après jeux africains consiste à mettre en valeur le comité africain dont l'une des missions est de promouvoir le Nzango. Il faudra qu’on arrive à harmoniser le Nzango jeu de pied et Ampé claquette. Il faut faire un rapprochement. C’est à nous d’enseigner à ces pays ce qu’il faut faire », a ajouté Guy Noël Passi.

La Boxe des pharaons rénovée quant à elle,  est fortement pratiquée  dans les deux Congo. En Afrique du sud, il y a  un embryon. A cette évidence, s’ajoute l’adhésion du Sénégal, le Burkina Faso,  de la Guinée Conakry, de la Tunisie et l’Algérie pendant les Jeux de Brazzaville. Il reste selon les assurances du président de la fédération congolaise,  à  relancer les contacts avec l’ambassade de l’Egypte pour une démonstration spéciale à l’ambassade.

« Aujourd’hui nous avons l’adhésion  de près de cinq pays. Ils veulent que nous allions chez eux leur apprendre la boxe des pharaons rénovée parce que tout le monde vise les Jeux africains de 2019. Puisque si la réglementation actuelle a toujours cours, il suffit que vous soyez cinq pays qui s’engagent à participer à une discipline donnée pour qu’elle soit  programmée  aux Jeux africains », a confirmé Jean Samba.

La Boxe des pharaons existait dans l’antiquité. C’est le Congolais qui l’a mise en valeur

Pendant l’exposition, les dirigeants congolais ont fait  la genèse de la Boxe des pharaons rénovée afin de  prouver à la famille africaine que cette discipline est une invention congolaise.  Jean Samba a reconnu que cette boxe a existé dans l’antiquité sous les pharaons mais elle est tombée dans l’oubli et elle n’a plus été pratiquée. Selon lui, c’ est un Congolais qui a eu à mener des recherches dans l’Egyptologie et dans le secteur des sports pour se rendre compte qu’il existait  une technique de combat à main nue pratiquée par les anciens Egyptiens. Après avoir prouvé que cette technique de combat a existé, il l’a mise en mouvement. Celui qui a ressuscité ce sport étant un Congolais, la boxe des pharaons rénovée ne peut qu’être congolaise. « Nous avons fait de cette technique guerrière, un sport de combat », a-t-il soutenu.

Durant les Jeux africains, les gestionnaires du Nzango  ont  aussi séduit le  public sportif africain, lors de l’exposition  des images de Nzango, de 2000 jusqu’en 2015, toutes les images de Nzango à l’époque où les femmes portaient des pagnes. Guy Noël Passi a fait l’aperçu historique du Nzango,  s’appuyant sur sa genèse. Le directeur technique a présenté toutes les batteries  des techniques qui régissent le Nzango

Le Nzango a été codifié et enregistré au niveau de l’Oapi, organisation africaine de la propriété intellectuelle. Et Guy Noel Passi avait reçu  le certificat d’invention. « En pratiquant le Nzango sur le plan sanitaire, il y a la lutte contre l’obésité, le vieillissement précoce, les maladies cardio-vasculaires. Le Nzango est un sport complet parce qu’il y a la chanson, la danse et la condition physique. Pendant qu’on joue au Nzango on brûle la graisse. »

 Le Congo a été le premier pays à faire la promotion des sports en Afrique en 1965. 50 ans après, il vient de gagner une autre bataille en présentant pour la première fois, les sports propres à l’Afrique en général et au Congo en particulier. C’est sûr que lors des 12es Jeux africains  le pays qui va succéder au Congo voudra bien entretenir ces sports.

 

 

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Jean Samba, président de la Fédération congolaise de Boxe des Pharaons renovée (Photo Adiac) Guy Noöl Passi Titov, promoteur du Nzango moderne et premier vice- président de la Fédération congolaise (Photo Adiac)

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