L'attractivité de Pointe Noire évoquée par Didier Mavouenzela

Lundi 19 Juin 2017 - 20:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Face à la nouvelle émergence d’une classe moyenne dans la capitale économique, le président de la chambre de commerce, Didier Mavouenzela présente la photographie des nouvelles habitudes de consommation et dessine les contours des opportunités de dépenses correspondant aux envies inédites suscitées par les vitrines des diverses boutiques de grandes surfaces

 

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Quel est le format actuel du shopping à Pointe Noire ?

Didier Mavouenzela (DM) : Berceau d’un réel dynamisme économique ces dernières années, Pointe-Noire a vu se dessiner et se conforter deux formats majeurs du shopping. D’une part, vous avez la fréquentation des espaces de marché traditionnels faits d’étals et de boutiques qui essaiment aussi à travers la ville et, d’autre part, le choix des grandes surfaces telles que Casino et Park N’shop.

LDB : Comment envisagez-vous l’évolution des grandes surfaces dans la capitale économique du Congo ?

DM : A mon avis, les grandes surfaces sont promises à un bel avenir à Pointe-Noire. Amorcé au début de la décennie 2000, le mouvement de leur multiplication devrait s’amplifier, comme l’a d’ailleurs démontré la société Park N’Shop qui a densifié son réseau avec la construction d’une nouvelle surface au centre-ville. A cela, il y a bien des raisons. Principalement, la première me paraît être la disponibilité de la demande, qui est le fait d’une classe moyenne issue de l’industrie pétrolière, des télécommunications, et, dans une moindre mesure, des BTP. Ouverte aux quatre vents, éduquée et exigeante en termes de marques ou qualité de produits, cette catégorie constitue un formidable gisement de candidats à ces espaces qui pourraient, par ailleurs, augmenter leurs superficies. La seconde raison, à mon sens, réside dans l’existence d’un relais de consommation au niveau d’une jeunesse qui n’attend qu'une reconnaissance de sa solvabilité pour pouvoir satisfaire ses désirs d’achats. 

LDB : En général, le Congo vous semble-t-il prêt à accueillir un ensemble commercial conçu, réalisé et géré comme une entité suivant les normes de base du Conseil National des Centres Commerciaux en France ? (Au moins 20 magasins et services, totalisant une surface commerciale utile minimale de 5 000 m²)

DM : C’est une perspective qui est à la portée de notre pays, d’autant plus que les centres commerciaux jouent un rôle important dans l’aménagement des territoires. Dans les grandes agglomérations comme Brazzaville et Pointe-Noire, la croissance démographique, la tendance à l’occidentalisation des modes de vie combinée à l’utilisation des technologies de la communication et de l’information qui ouvrent sur le monde sont propices à la construction de ces ensembles.

Propos recueillis par Marie Alfred Ngoma

 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Didier Mavouenzela, le président de la chambre de commerce de Pointe-Noire (DR)

Notification: 

Non