Le Bayern facile, l’Atletico et Chelsea irrésistibles, et le Real dans la douleur

Samedi 12 Avril 2014 - 3:45

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Le dernier carré de la prestigieuse Ligue des champions 2014 est désormais connu : les heureux élus sont l’Atletico Madrid, le Bayern de Munich, tenant du titre, Chelsea et le Real Madrid. Un quatuor de haut niveau. Pour passer, ces quatre équipes ont respectivement obtenu le scalp du Barça, de Manchester United, de Paris et de Dortmund. Scellant l’éviction de plusieurs grandes stars comme Messi, Neymar, Ibrahimovic, Thiago Silva, Rooney, Lewandowski ou encore Van Persie

Honneur au champion en titre, le Bayern de Munich. Davantage gestionnaires que brillants au match aller (1-1 à Manchester), les Bavarois ont remis les pendules à l’heure mercredi soir. Il aura tout de même fallu aux hommes de Guardiola d’être menés au score pour réagir. Si Wayne Rooney a manqué de lucidité à la 8e minute, Patrice Evra a, pour son probable dernier match de coupe d’Europe sous le maillot mancunien, ouvert le score d’une frappe magnifique (57e). Mais les espoirs anglais seront vite douchés par l’égalisation de Mandzukic, sur un centre de Ribery (69e). Thomas Müller doublait la mise à la 68e sur un service de Robben, qui donnait plus d’ampleur au succès allemand à la 76e. Pour les Red Devils, largués en Premier League et dont plusieurs cadres vieillissants sont sur le départ, c’est la fin de l’aventure européenne. À eux désormais de redresser la barre pour accrocher une très hypothétique qualification continentale.

Le Real tremble, plie mais ne rompt pas
Finaliste malheureux en 2013, Dortmund aura longtemps cru à l’exploit retentissant. Balayés au match aller à Madrid (0-3), les hommes de Jurgen Klopp ont d’abord eu chaud, avec un penalty accordé au Real à la 17: mais Di Maria se loupait et augmentait le mental confiance des Jaune-et-Noir. En l’absence de Cristiano Ronaldo, victime d’une tendinite au genou, le Real a été méconnaissable, car ni Gareth Bale, Benzema ou Modric n’ont su prendre le relais. Finalement, seul Casillas aura été à la hauteur, avec des parades décisives aux 32e, 69e et 70e. Sauvé par son poteau à la 65e sur une frappe de Reus, le gardien espagnol a été battu par le talentueux milieu offensif aux 24e et 37e. Le Real a donc souffert, mais assure l’essentiel. Sans toutefois lever les doutes sur son niveau général quand CR7 est absent.

Fin de cycle pour le Barça battu par l’Atletico de Diego Simeone
Tenu en échec au Camp Nou au match aller, le FC Barcelone se présentait au stade Vicente Calderon avec ses stars Messi et Neymar. Insuffisant pour des Catalans en fin de cycle, qui n’ont pas réussi à battre l’Atletico Madrid cette saison (quatre matchs nuls avant ce match). Les leaders du championnat d’Espagne, pourtant privés du Brésilien Diego Costa, ont rapidement pris le Barça à la gorge. Sur un premier tir repoussé par la transversale de Pinto, Koke battait le suppléant de Valdes (5e). Battu aux 11e et 19e, Pinto était sauvé par ses montants à deux reprises face à un Villa revanchard. Au retour des vestiaires, Courtois s’imposait face à Neymar (49e), mais c’était encore dans la surface blaugrana qu’il faisait chaud : les parades de Pinto (65e, 66e et 90e). Désarmé face au collectif madrilène, le Barça rendait finalement les armes et sera absent des demi-finales pour la première fois depuis 2007.

Mourinho impose sa loi à Laurent Blanc et éteint les rêves de grandeur des Qataris
Après dix-neuf années d’absence, le PSG rêvait, légitimement après sa victoire 3-1 au Parc des Princes, à une qualification pour le dernier carré. Mais il fallait pour cela faire un résultat à Stamford Bridge, face au Chelsea du redoutable José Mourinho. Le technicien portugais, qui n’a jamais été éliminé à ce stade de la compétition, a gagné son duel tactique face à un Laurent Blanc dépassé par les changements de schémas opérés par The Special One (4-3-3, puis 4-2-3-1 pour finir en 4-4-2). Privé d’Ibrahimovic, le PSG a été étouffé par les Blues. Pourtant, Chelsea, obligé de prendre le jeu à sa charge, a vite perdu Eden Hazard, sorti sur blessure (19e). Mais son remplaçant, l’excellent allemand Schürrle, auteur de l’ouverture du score à la 32e. En deuxième période, l’international allemand touchait du bois (51e), imité par Oscar. C’est finalement Demba Ba, international sénégalais natif de Paris, qui donnera la mise à mort (87e). Paris a encore manqué le coche, un an après une élimination frustrante face au Barça. Mais pour nourrir des regrets, il aurait d’abord fallu que le PSG joue sa chance à fond, au lieu de refuser le jeu et d’essayer de gérer, ce qui n’est pas dans l’ADN de la formation parisienne.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Champion en titre, le Bayern de Robben a balayé Manchester United, qui avait pourtant ouvert le score par Patrice Évra. (© DR) ; Photo 2 : Privé de Cristiano Ronaldo, le Real a souffert face à Dortmund, mais les deux buts de Marco Reus n'auront finalement pas suffi. (© DR) ; Photo 3 : L'Atletico Madrid de Thibault Courtois, dernier rempart de la Belgique, a éliminé le Barça de Messi. (© Adiac) ; Photo 4 : Comme en 2006, 2009 et 2010, Samuel Eto'o atteint les demi-finales, contrairement à Ibrahimovic et le PSG, sortis par le Chelsea de Mourinho. (© Adiac)