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Le certificat médical, une exigence pour la vente d’aliments !

Dimanche 11 Août 2019 - 16:54

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En langage médical, disent les spécialistes de cette science, un aliment manipulé par les mains d’un sujet dont le certificat médical est « incertain » ou « douteux » est un aliment souillé ou impropre à la consommation, car le contact aliment et vendeur au certificat médical « inexistant » ne peut donner qu’un aliment porteur de germes et bactéries capables de causer des pathologies diverses aux acheteurs.

Loin de nous l’idée de maîtriser le jargon quelque peu compliqué des spécialistes de la science médicale, mais nous pouvons tout de même retenir dans des termes clairs qu’un « certificat médical » est une pièce sanitaire signée par un médecin après consultations et examens médicaux. Cette pièce est une attestation qui certifie l’existence ou pas d’une ou des pathologies chez un sujet, surtout s’il est appelé à exercer un métier comme celui de la restauration. Et l’exercice d’un tel métier par une personne ayant un certificat médical rassurant épargnerait sa clientèle de certaines maladies contagieuses dangereuses.

Ceci étant, est-ce que tous les manipulateurs des aliments, c’est-à-dire ceux qui travaillent dans les hôtels, les marchés, les restaurants-bars, les petits restaurants de fortune appelés couramment « Malewa » et des petits endroits publics incontrôlés de vente d’aliments, ont-ils des certificats médicaux ? Réponse : non, pas tous et quelques rares personnes qui les ont font parfois « rire ». Des pièces qui datent de cinq ans voire plus alors qu’un certificat médical s’avère un document mensuel ou trimestriel car notre environnement immédiat est de près ou de loin le gîte de nombreux microbes, virus et bactéries.

Alors pourquoi les services de santé ne sont-ils pas exigeants vis-à-vis de ces documents ? Telle est la vraie interrogation. Ecoutez ! L’œil nu de l’acheteur n’est toujours pas capable de détecter que tel ou tel vendeur de tel ou tel aliment souffrirait d’une pathologie quelconque. Sur cet aspect, il y a même un adage populaire qui dit : « Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore ». Ainsi donc, peut-être, le vendeur, qui à longueur des journées, manipule des aliments et les travailleurs des restaurants-bars et hôtels qui servent des aliments aux clients  sont porteurs des pathologies contagieuses dangereuses, notamment la tuberculose, des hépatites, des virus de tout genre, des grippes, et des maladies résultant des sueurs contenant des germes dangereuses et aussi des mains sales.

Pour de nombreux manipulateurs d’aliments qui sont dans nos villes, ces documents de santé dits « certificats médicaux » ne sont même pas une préoccupation. Et pour s’en rendre compte, il suffit de poser la question à un restaurateur ou un vendeur pris au hasard respectivement dans un restaurant-bar et dans un marché de nos villes. Tous deux, vous regarderont avec un air « rébarbatif » et « haineux » qui veut tout simplement dire « méfie-toi de ces remarques ». Et si vous persistez à poser au restaurateur et vendeur toutes les autres questions liées à leur certificat médical, ces derniers ne tarderont pas à vous chasser des lieux de peur de perdre leur clientèle, car vos questions sont gênantes pour eux.

Tenez ! Que ce soient des boulangers, des vendeurs d’aliments au marché, des travailleurs d’une boucherie ou des hôtels et restaurants-bars, des restaurants de fortune, des traiteurs d’aliments divers, prenez soins de rassurer votre clientèle par la présentation de vos bulletins sanitaires ou de vos certificats médicaux. Car l’aliment que vous manipulez peut devenir souillé et impropre à la consommation si vous êtes porteurs des pathologies contagieuses. Alors où est passé le service d’hygiène générale ? Affaire à suivre !

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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