Le collectif « Sauvons le Congo » appelle au respect de la Constitution

Mercredi 14 Mai 2014 - 16:33

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À l’occasion de sa sortie officielle le 13 mai à Brazzaville, la nouvelle plateforme politique « Sauvons le Congo », qui regroupe plusieurs partis, parmi lesquels l’Union pour le progrès (UP) et le Rassemblement des jeunes patriotes (RJP), a lancé un appel aux autorités du pays afin qu’elles respectent les règles régissant l'état de droit

Cinq orateurs ont pris la parole à cet effet pour expliquer au public les dispositions intangibles contenues dans la Constitution du 20 janvier 2002, qui, selon ce collectif, ne doivent faire l’objet d’aucune révision.

Prenant la parole en premier, Dorothée Mobonda (UP) les a présentées ainsi que celles de l’article 42. Dans son exposé, elle a d’abord rappelé que, selon la doctrine générale admise, dans un état de droit, la puissance publique ne peut agir que sur la base et dans la limite des règles qui s’imposent aussi à elle. En ce sens, l’État qui est souverain doit cependant accepter une forme d’auto-limitation en se soumettant de lui-même aux règles de droit qu’il produit.

Concernant la Constitution du 20 janvier 2002, le collectif « Sauvons le Congo » a souligné qu’une disposition concentrait à elle seule l’essentiel des principes fondamentaux déclarés intangibles, en l’occurrence l’article 185 qui stipule qu’aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire.

La forme républicaine, le caractère laïc de l’État, le nombre de mandats du président de la République ainsi que les droits énoncés aux titres 1 et 2 ne peuvent faire l’objet de révision, a-t-il signifié.

Aristophane Batota, de la Convention des républicains (CR), a quant à lui axé son exposé sur les dispositions portant sur la laïcité de l’État à travers le projet de création de la grande mosquée d’Afrique centrale au Congo, projet qu’il a vivement rejeté considérant qu’il pourrait entraîner la venue en masse de djihadistes dans notre pays. Il a appelé le public à faire échec à la construction de cette mosquée. « La forme républicaine et le caractère laïc de l’État nous obligent à lutter fermement contre la djihadisation du Congo », a-t-il déclaré. 

Enfin, les trois derniers intervenants — Jean-Didier Mamboukou-Nzikou (Acab), Patrice Kadia (Ledip) et Paul-Marie Mpouelé (RJP) sont revenus sur les dispositions intangibles des articles 38, sanctionnant le crime de pillage, et 3, sur le suffrage universel.

Paul-Marie Mpouelé, dernier intervenant, est longuement revenu sur la Constitution, notamment l’intangibilité des principes des articles combinés 56 et 185 interdisant au président de la République plus de deux mandats.

Pour terminer, le collectif a présenté le bureau de la coordination du collectif « Sauvons le Congo » avec, à sa tête, Paul-Marie Mpouelé du RJP.

Jean_Jacques Koubemba