Le Congo en quête de l'expérience mauricienne

Mercredi 11 Décembre 2013 - 17:21

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Les zones économiques spéciales (ZES) et les opportunités d’affaires et d’investissement en République du Congo sont présentées en avant-première, du 9 au 13 décembre, durant le séjour de travail à l’île Maurice du ministre chargé de ce portefeuille, Alain Akouala

L’homme d’Etat congolais a rencontré des décideurs politiques et plusieurs hommes d’affaires mauriciens. Son agenda prévoit aussi une séance de travail avec le Board of Investment (BOI), l’agence pour la promotion des investissements.

La création de ZES contribue à la diversification de l’économie afin de créer plus de richesses et d’emplois. Pour la zone d’Oyo et d’Ollombo, les études de faisabilité sont achevées ; elles sont en cours pour Pointe-Noire. Le cadre légal instituant le régime de ces zones fixant un certain nombre d’incitations pour les entreprises est aussi prêt.

« Les filières industrielles et économiques sont déterminées, le coût des infrastructures utiles (voies nouvelles, électricité, fibre optique, adduction d’eau potable, etc.) pour rendre compétitives ces ZES est connu. Tout est désormais en place pour un lancement effectif à court terme », a-t-on appris.

Reçu par le Vice-Premier ministre, ministre des Finances et du Développement économique mauricien, Xavier Luc Duval, Alain Akouala a évoqué avec lui les échanges économiques afin de mettre en œuvre l’accord de protection réciproque des investisseurs. Il a présenté les conclusions des études de faisabilité de la zone d’Oyo et d’Ollombo, sa spécialisation dans l’économie verte intéressant un grand nombre d’investisseurs mauriciens.  

À cette occasion, Alain Akouala a remis l’invitation du Congo au Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, convié à effectuer une visite d’État en 2014. Le ministre congolais a également rencontré le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, Boollel Arvin.

Selon le rapport Doing Business 2014, l’île Maurice est le premier pays en Afrique, le vingtième à l’échelle mondiale en ce qui concerne la facilité d’investir et de faire des affaires. Le pays est aussi présenté comme un exemple sur le plan de la diversification économique. L’expertise de l’île Maurice s’avère utile pour le Congo.

Alors que son économie reposait sur la culture de la canne à sucre, l’île Maurice est devenue une place importante pour le commerce et l’industrie dans l’Est et l’Afrique australe, offrant des incitations attractives pour les investisseurs.

Pour rappel, en 2011, le BOI avait organisé une mission de prospection d’une vingtaine d’hommes d’affaires mauriciens au Congo. Ces potentiels investisseurs regardent déjà ce qui se prépare. Ils n’attendent plus que le lancement rapide des ZES, ainsi que la mise en œuvre des réformes facilitant l’investissement au Congo.

Nancy France Loutoumba