Le département de la Lékoumou

Le département de la Lékoumou abrite, cette année, les cérémonies du 54^ème anniversaire de l’Indépendance qui auront lieu à Sibiti, chef lieu. L’achèvement de la route Pointe-Noire-Brazzaville sera un atout en termes de possibilités de développement  économique pour ce département. La municipalisation accélérée, dont c’est le 10^ème anniversaire cette année, par l’ urbanisation en cours, contribuera à contrarier la pression de l’exode et à maintenir les bras valides pour le développement de la Lékoumou, un département au potentiel extraordinaire. Les opportunités urbaines, créées par la municipalisation accélérée, ouvrent des perspectives intéressantes pour le développement de ce département.

Le département de la Lékoumou est situé au sud-ouest du Congo. Il est limité : au nord par la République gabonaise ; au sud par le département de la Bouenza ; à l’est par les départements du Pool, des Plateaux et de la Bouenza ; à l’ouest par le département du Niari.  Elle s’étend sur une superficie de 20 950 km². Il est subdivisé en cinq (5) districts : Sibiti, Komono, Zanaga, Bambama et Mayéyé. Il compte 119 villages. Ce département comprend un vaste réseau hydrographique composé  essentiellement des fleuves, des rivières et des plaines d’inondation dont le régime hydrologique de type tropical est marqué par des périodes de crues pendant la saison pluvieuse et des périodes d’étiage pendant la saison sèche. Il est arrosé par les cours d’eau ci-après : la Bouenza,  d’une longueur de  plus de 140 km partagée avec les départements du Pool et de la Bouenza ; la Loulali qui s’étend sur près de 130 km dans les districts de Mayéyé, Sibiti et Komono et reçoît de très nombreux affluents dont la Loungou, la Loyo, la Lékoumou (90km) et la Foula ; la Mpoukou, longue de 125 km qui marque l’une des frontières avec le département du Niari et se jette dans la Louessé, après avoir reçu les eaux des rivières Nimi au village Mbaya et Loula à Makina dans le district de Komono ; l’Ogoué, dont le cours supérieur traverse le district de Zanaga sur près de 100 km avant de se jeter dans la rivière Létili dans le Bambama. Outre ces cours d’eau, on recense également les rivières Louali, Loumongo, Mati et Louboulou dans les districts de Zanaga et de Bambama.

Le département de la Lékoumou comprend diverses formations végétales où l’on retrouve des essences très variées dont : l’okoumé, le moabi, le sapelli, le limba, l’iroko, le bilinga, le movingui. Le relief du département de la Lékoumou est marqué par l'existence de surfaces tabulaires, parfois disséquées en petits plateaux par suite d'une reprise d'érosion surtout linéaire, mais qui présentent sur de grandes distances des altitudes analogues.

Le climat qui prévaut dans le département de la Lékoumou est caractérisé par une pluviométrie élevée, généralement voisine de 1.800 mm, avec deux maxima en octobre-novembre et surtout en mars-avril. La saison non pluvieuse, d'environ trois mois et demi, est cependant bien marquée. La température moyenne, un peu supérieure à 23° (moyenne annuelle), varie assez peu, avec des écarts thermiques inférieurs à 5°.

Du point de vue humain, la densité dans la Lékoumou est de 4,6 habitants au km2. Ce département compte 96 393 habitants, selon le recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) de 2007, dont 45 877 hommes (48%) et 50 516 femmes (52%). La population est en majorité jeune avec un taux de croissance de 3,2 % par an et des inégalités selon les districts. Cette jeunesse, éduquée et canalisée, représente un extraordinaire gisement de main d’œuvre pour cette région à vocation agricole. Les principales cultures vivrières du département de la Lékoumou sont : le manioc, l’arachide, le maïs et la banane. Les cultures de rente telles que le café et le palmier à huile ainsi que  le paddy ont été abandonnées faute de perspectives de commercialisation. La route redonnera à ces produits, à n’en point douter, de nouvelles possibilités.

Voilà, en quelques mots, le département de la Lékoumou qui, avec le 54^ème anniversaire de l’indépendance et sa municipalisation accélérée, vient de jeter les bases de son développement.