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Le Festival «Nassamet Andaloussia» de Tunis

Samedi 4 Juillet 2015 - 14:15

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Les innombrables  touristes, qui avaient fui après le printemps arabe en 2011, commençaient à affluer de nouveau dans le pays tunisien et la contribution directe du tourisme à l'économie remontait en conséquence. 7,4% du PIB, ce qui illustrait de la bonne remontée d’un secteur qui avait déjà atteint les 15,2% du PIB en 2014.

Cela témoignait également de la performance du secteur hôtelier, des agences de voyages, des compagnies aériennes et autres services florissants de transport de passagers. Mais aujourd’hui, avec le regain de violence, notamment après  les attentats contre le musée du Bardo et l’hôtel touristique dans la ville de Sousse, force est de constater que le secteur du tourisme subit de nouveau de sérieux revers.

Sans doute parce qu’il ne faut pas plier face à la menace terroriste et pour rassurer les touristes qui craignent pour leur sécurité et surtout pour conserver sa tradition culturelle, la Tunisie vient de lancer son Festival aux parfums andalous dénommé «Nassamet Andaloussia». Lancé vendredi 26 juin dernier dans le jardin aménagé de la bibliothèque informatique de l’Ariana, l'une des plus importantes banlieues de Tunis, à proximité de son aéroport international, il se poursuivra jusqu’au 8 juillet prochain.

Ce parfum d’histoire s’est dégagé par un chant, inspiré de l’héritage musical andalou interprété lors de la soirée inaugurale au jardin. La troupe de Grenade du Malouf de la région de Kalaat al-Andalous, près de l’Ariana, a fait le déplacement pour interpréter des chansons du patrimoine musical tunisien et andalou au cours d’un spectacle qualifié riche en sons et couleurs.

Les participants à cette soirée inaugurale et mémorable ont été gratifiés d’une conférence autour de la présence des Andalous en Tunisie animée par le professeur Ahmed Rahmouni et le Docteur Abou Baker Belhaj. Ces derniers ont évoqué en somme l’apport économique et social des Andalous dans les villes où ils étaient installés notamment dans le bassin de Medjerda, Testour, Ghar El Melh et Bizerte.

Pour les prochaines soirées, l’on nous annonce d’autres conférences thématiques, notamment sur l’héritage architectural des Andalous mais aussi la participation de troupes musicales venues de différentes régions du pays après celle du Malouf et du patrimoine Andalou à Bizertele, le 30 juin dernier. On cite : la troupe de Cheikh Kawem El Malouf de Tebourba (Manouba, la troupe Layali Néapolis de Nabeul, mais aussi les cheikhs du Malouf à Testour.

Un accent particulier sera mis sur les deux dernières soirées des 7 et 8 juillet qui seront animées respectivement par la troupe Ouled Ben Azzouz du Malouf, Mouachahat de Zaghouan et la troupe Itr al-Madina de musique invitée d’honneur pour la soirée de clôture. Il sied de témoigner sa solidarité au peuple tunisien en toutes circonstances et le Festival Andalou de Tunis en est une qui permet de passer un message fort à l’encontre des briseurs de rêve. 

Ferréol Constant Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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