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Le moins que l’on puisse dire…

Lundi 9 Mars 2020 - 13:53

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Oui, le moins que l’on puisse dire en ce début d’année 2020 est que l’avenir immédiat et lointain ne s’annonce guère positif pour les peuples de la Terre : l’avenir immédiat avec la pandémie du coronavirus qui se confirme de jour en jour et provoque sur les cinq continents une panique sociale, une crise économique, un désordre  planétaire sans précédent ; l’avenir lointain avec le dérèglement climatique qui ne cesse de s’accélérer, s’avère plus grave que prévu et menace désormais très directement le sort de notre propre espèce.

 

Dans un tel contexte, il est logique que le pessimisme gagne de jour en jour l’ensemble de la sphère humaine et que les oiseaux de mauvais augure, exploitant à fond les puissants moyens de communication à leur disposition, font entendre leur voix avec de plus en plus de force. Ce qui ne peut qu’accentuer le malaise provoqué par la combinaison des menaces qui se précisent depuis le début d’un millénaire dont nous attendions de grands progrès et qui se trouve au contraire marqué par d’inquiétantes dérives.

 

Quitte à passer pour un doux rêveur, nous pensons quant à nous – mais nous ne sommes certainement pas seul à le penser –  que le meilleur et non le pire peut fort bien sortir de la crise, ou plutôt des crises dont nous vivons les premiers instants. Ceci pour au moins deux raisons que voici :

 

° Alors que jusqu’à présent les peuples, les nations, les gouvernements ne se préoccupaient que d’eux-mêmes en élevant des barrières locales ou régionales dans le but égoïste de se protéger, ils prennent tous aujourd’hui la mesure du défi planétaire qu’il leur faut relever et s’organisent enfin à l’échelle du globe pour conjurer le pire. Nous en avons aujourd’hui la preuve avec la lutte contre la pandémie du coronavirus, mais aussi et surtout avec la mobilisation planétaire contre le dérèglement climatique qui s’affirme de jour en jour et dans laquelle s’impliquent fortement les nouvelles générations. Ce à quoi nous assistons n’est donc pas autre chose qu’au passage d’une vision étriquée des dangers que nous courons à une perception globale de ces mêmes dangers qui, tôt ou tard, obligera les Etats et plus encore les institutions internationales à coordonner leurs efforts.

 

° La deuxième raison d’espérer en un avenir meilleur résulte du fait que l’homme a en réalité et dès à présent tous les moyens scientifiques, techniques, financiers nécessaires pour lutter efficacement contre les dangers immédiats et lointains que suscite sa marche désordonnée sur la voie du progrès. Si, en effet, la communauté mondiale s’organise réellement comme elle semble vouloir le faire pour assurer son avenir sur des bases plus solides elle trouvera très vite, quoi que prétendent les oiseaux de mauvais augure cités plus haut, les moyens nécessaires ; une avancée d’autant plus certaine que les vieilles nations industrielles de l’hémisphère nord ont et auront de plus en plus en face d’elles des nations jeunes, ambitieuses, dynamiques dont le poids démographique ne pourra que modifier à plus ou moins court terme les équilibres géopolitiques du temps présent.   

 

Dans un pareil contexte rien n’est plus important en vérité que d’adapter la gouvernance mondiale aux données réelles du monde qui nous entoure. Un autre sujet d’actualité sur lequel il convient de réfléchir, de débattre sérieusement car cette réforme permettra de résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le moment présent.

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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