Le pape appelle les évêques à défendre les enfants

Mardi 3 Janvier 2017 - 18:24

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L’Église « pleure » pour les souffrances infligées par des prêtres aux enfants, dit le Souverain pontife dans une lettre aux 5000 évêques de la planète.

Le pape François a adressé une lettre à plus de 5000 évêques du monde entier le 28 décembre. En ce jour où les catholiques célébraient la solennité des Saints Innocents (qui marque l’épisode biblique où le roi Hérode massacre des enfants avec l’espoir d’y compter le petit Jésus), le chef de l’Église catholique appelle ses collaborateurs dans le monde à s’engager encore plus fermement dans la protection de l’enfance. Il les presse de s’opposer aux « nouveaux Hérode » d’aujourd’hui.

Pour le pape François, « contempler la crèche en l’isolant de la vie qui l’environne, ce serait faire de la Nativité une belle fable qui susciterait en nous de bons sentiments mais qui nous priverait de la force créatrice de la Bonne Nouvelle ». « Est-il possible de faire advenir la joie chrétienne en ignorant les gémissements du frère, des enfants ? », interroge-t-il. Aujourd’hui, les évêques sont appelés au même sens de l’écoute que saint Joseph jadis.

« Nous sommes invités à défendre (la vie des enfants) des Hérode de notre époque. Ces nouveaux Hérode brisent l’innocence de nos enfants » par le poids du travail clandestin et de l’esclavage ; la prostitution et l’exploitation ; les guerres ; l’immigration forcées; le trafic des bandits et des mafias. « Aujourd’hui, 75 millions d’enfants ont dû interrompre leur instruction. En 2015, 68% des personnes faisant l’objet de trafic sexuel dans le monde étaient des enfants… Un tiers des enfants qui ont dû vivre en dehors de leurs pays l’ont fait par déplacement forcé… Presque la moitié des enfants qui meurent en dessous de 5 ans meurent de malnutrition », rappelle le chef de l’Église catholique.

Le pape appelle donc les évêques à écouter les pleurs et les lamentations de ces enfants. Surtout quand leurs « bourreaux » sont des prêtres « L’Église (…) pleure non seulement devant la souffrance causée à ses enfants les plus petits mais aussi parce qu’elle connaît le péché de certains de ses membres: la souffrance, l’histoire et la douleur des mineurs qui ont été abusés sexuellement par des prêtres. Péché qui nous fait honte ». « L’Église pleure avec amertume ce péché de ses fils, et elle demande pardon », écrit le Saint-Père.

Lucien Mpama

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