Le riz en congrès à Yaoundé

La capitale camerounaise accueille le troisième Congrès africain du riz. Du 21 au 24 octobre, quelque 650 délégués sont attendus à cet événement auquel près d’une quarantaine de pays du continent devraient prendre part selon les organisateurs. Il s’agit de producteurs de riz, mais aussi de scientifiques et de techniciens, et d'économistes également : tous à la recherche des meilleures opportunités d’investissement dans un secteur vital et en devenir sur le continent.

Selon la presse italienne qui donne l’information, les données disponibles montrent que le riz s’est hissé à la première place des céréales les plus consommées dans une Afrique qui n’en produit pas assez pour elle-même. L’an dernier, le continent aurait importé 12 millions de tonnes de riz, principalement des pays d’Asie et des États-Unis, pour une valeur totale de 5 milliards de dollars. Le défi aujourd’hui est de renforcer les performances dans la production, l’élaboration et la vente du riz.

En quelques décennies à peine, cette denrée est devenue si essentielle à la vie des Africains que les spécialistes n’hésiteraient pas à affirmer qu’elle conditionne aussi bien les politiques de sécurité alimentaire que les politiques de stabilité nationale en maints pays aujourd’hui. La préoccupation est partagée par au moins la soixantaine de pays qui prennent part au congrès de Yaoundé. Ils rechercheront les moyens de produire suffisamment, d’importer à bas coût, mais aussi d’assurer une meilleure distribution du riz sur l’ensemble du continent : un triple enjeu de taille.