Opinion

  • Éditorial

Le son de cloche

Lundi 25 Novembre 2019 - 10:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


En provenance du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B) alerte sur la situation difficile du plus grand établissement sanitaire du Congo. Signalé mal en point depuis de longues années, n’a-t-il donc toujours pas reçu le traitement qu’il convient pour guérir ou même commencer à guérir ? C’est ce que l’on croit comprendre de la déclaration rendue publique, en fin de semaine dernière, par une partie des personnes qui ont droit à une parole organisée au sein de cette structure, les dirigeants syndicaux en l’occurrence.

La conclusion à laquelle sont parvenus les syndicats, dans un exposé de motifs détaillé, est que tout va de mal en pis. En cause, expliquent-ils, l’action d’intermédiaires intéressés par autre chose que le redressement d’une infrastructure devenue en quelque sorte une briseuse de carrières d’autant qu’à chaque crise déclarée, se succèdent des acteurs qui éprouvent toutes les peines du monde à redresser la situation. Ceci en dépit du fait que le CHU-B regorge du personnel qualifié dans toutes ses composantes. Ce sont encore les syndicats qui parlent.

Aura-t-on droit, dans les jours qui viennent, à la réplique de l’autre partie des personnes habilitées à parler et à se faire entendre, l’administration du CHU-B, pour éclairer la lanterne des Congolais ? Ce serait l’occasion de juger de la pertinence des propos des uns et des autres.  Une machine aussi lourde comme celle-là mérite d’être managée avec les grands moyens, mais un outil aussi précieux pour la santé de la population, comme celui-là, ne peut pas être livré à un éternel recommencement où sont dénoncés, à chaque fois, des cas de dilapidation de fonds alloués pour son fonctionnement.

Il y a quelques années, une grève inédite paralysa le CHU-B avec les conséquences que l’on connaît. C’était quand la troisième partie des personnes qui ont droit à la parole en dernier ressort, à savoir le personnel, éleva la voix. Chacun voudrait considérer cet épisode comme à jamais révolu depuis que les choses sont revenues à la normale à cet hôpital. Il est pourtant vrai, au regard de la précarité dans laquelle se trouvent les différents services de la structure, que le personnel est presque en grève déguisée. Présent au poste, il lui manque l’essentiel des outils de travail. Il y a péril en la demeure.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs
▶ 8/4/2024 | Feu de tout bois
▶ 7/4/2024 | Voisinage
▶ 4/4/2024 | En attente