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Les faux médicaments. Parlons-en !

Dimanche 2 Novembre 2014 - 15:43

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Ce phénomène ne devrait pas seulement être le combat de l’OMS, des autorités internationales et nationales en charge des questions sanitaires, mais aussi de la population, victime elle-même des abus de la malfaçon, semble-t-il, parce que ce sont des produits vendus au prix dérisoire alors que tout le monde dit haut et fort que la santé n’a pas de prix. « Les médicaments de la rue, que faire ? », c’est la grande interrogation de ces nombreuses entités. Avant de scruter en profondeur quelques raisons qui conduisent à ce phénomène, voici certains termes que les gens utilisent pour nommer cette pratique : pharmacie par terre, marché parallèle des médicaments, marché illicite des médicaments, vente clandestine des médicaments et bien d’autres. Et cela se passe en violation délibérée de toute déontologie bio-médicale et pharmaceutique. « Qui vent le médicament de la rue ? », «Où le trouve-t-il et quels renseignements donne-t-il à ceux qui l’achètent ? »

L’ampleur de la prise de ces médicaments crée un autre phénomène plus dangereux encore qu'est l’auto-médicamentation. Et de l’avis de plusieurs personnels de santé, ce phénomène est un empoisonnement à but lucratif car ceux qui le pratiquent le font pour se procurer de l’argent, tandis que les acheteurs-consommateurs finissent par tomber malades à court ou à long terme. Même si dans l’immédiat l’acheteur Z se réjouit d’être soulagé. L’intoxication peut être immédiate ou lente. Plusieurs voix s’élèvent aujourd'hui pour dire que ces produits proviennent du circuit normal des médicaments et lorsque ceux-ci arrivent à leur date de péremption, ils sont écartés et récupérés par des inciviques qui n’ont derrière la tête que l’idée de s’enrichir.

Ces produits sont aussi issus de la contrefaçon et de la malfaçon dès le départ. Ces médicaments ne satisfont pas aux critères de libération de la molécule médicamenteuse. En réalité, ils devraient être saisis et détruits mais échappent à tout contrôle. Et l’OMS pour qualifier la mauvaise pratique de ces « faux laboratoires » utilise le terme « intention frauduleuse ». Ces médicaments de la rue appellent à des indications erronées, à des erreurs médicamenteuses, à des surdosages, à l’inefficacité thérapeutique et à la pharmacodépendance.

Est-ce que la baisse des prix des produits dans les pharmacies et les campagnes de sensibilisation sur la nocivité de ces produits ne peuvent-ils pas réduire l’ampleur du phénomène ?

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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