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Les Feux de Brazza

Vendredi 1 Août 2014 - 11:03

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À Brazzaville, ville de musique du réseau des villes créatives Unesco, s’ouvre du 2 au 8 août 2014, la cinquième édition du Festival de musique traditionnelle connu sous la dénomination Les Feux de Brazza, à Mfilou dans le 7ème arrondissement de Brazzaville. Hugues Ondaye, son directeur général, dont la persévérance est le carburant, permet aux Feux de Brazza de s’affirmer comme un lieu incontournable de la promotion culturelle africaine.

La première édition de Feux de Brazza a eu lieu le 30 juillet 2005, à la maison commune de Ouenzé, dans le 5ème arrondissement de la capitale, Brazzaville. Cette première édition, parrainée par l’honorable Sylvestre Ossiala, était consacrée aux musiques traditionnelles du Mali, de la République démocratique de Congo et du Congo. D’autres éditions ont suivi par la suite,  s’étoffant au fil du temps. Aujourd’hui, le festival Feux de Brazza couvre de nombreuses aires culturelles du continent africain. Le développement fulgurant de ce festival l’a été, faut-il le redire, au prix de la ténacité d’un homme, Hugues Ondaye, soutenu, depuis le début de cette aventure, par le professeur Mbuyamba Lupwishi.

Personne, mieux que celui-ci, ne peut parler des Feux de Brazza, dont cette cinquième édition est « le signe de pertinence, une indication de maturité et un appel à la collaboration. L’importance de la musique et de la danse traditionnelles propres de l’Afrique n’est plus à démontrer, la conviction de tous étant faite sur la nécessité de bâtir les efforts de développement aujourd’hui et de canaliser les espoirs de renaissance des civilisations africaines demain sur ce qui fait son identité, façonne sa spécificité et lui garantit sa respectabilité. Feux de Brazza permet de traduire les paroles en actes et donne l’occasion de mesurer la distance parcourue sur ce chemin de la vérité et l’ampleur des efforts qui restent à faire.

Aussi l’accueil des manifestations et des concerts populaires organisés dans les différentes grandes zones de la capitale congolaise, cette ville créative pour la musique applaudie et reconnue universellement, peut-il témoigner de l’adhésion populaire à cette vision, les populations, jeunes et adultes, se reconnaissant dans les prestations des artistes, participant, comme autrefois au clair de lune, au déroulement des spectacles offerts et communiant à la magie et à la mystique inscrites dans le secret de la création. Feux de Brazza aura donc atteint l’âme du peuple et agité la fibre de sa sensibilité.

Devant cette réussite, on pourrait se contenter de présenter les félicitations à l’initiateur, à l’équipe triomphante de cette entreprise et aux bénévoles qui les accompagnent. Il nous faut cependant, reconnaissant que nous sommes devenus tous acteurs dans la pièce qui se joue, assumer notre rôle, notre devoir en vérité, celui de les accompagner nous tous, chacun à la place qu’il occupe, de les entourer de notre sollicitude, d’accepter de dépenser de notre patrimoine personnel, familial et public, chacun et chacune à la place qui est la sienne, et de participer à cette œuvre commune de reconstitution, de réhabilitation  et de renaissance de notre civilisation. Car, en définitive, c’est de cela qu’il s’agit ».

Cette 5ème édition des Feux de Brazza est organisée sur le thème : «  Instrument de musique africain et son rôle dans la musique mondiale ». Un colloque, organisé par le Centre régional de recherche et de documentation sur les traditions orales africaines (Cerdotola), réunira les experts de 32 pays.

Le programme de cette 5ème édition comprend aussi : trente spectacles pour enfants et adultes ; un atelier d’initiation à la pratique des instruments de musique traditionnelle pour les enfants ; une exposition des instruments de musique traditionnelle, la visite des sites touristiques de Brazzaville et de ses environs. Une belle fête en perspective !

 

Mfumu

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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