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Les parcelles inhabitées, un casse-tête pour l’assainissement des communautés urbaines

Dimanche 8 Juillet 2018 - 15:10

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 La joie et le sourire étaient presque sur tous les visages lorsque des cités, longtemps restées rurales, ont été transformées en communautés urbaines par décret. Mais hélas ! Un gros problème se rencontre au niveau de toutes ces communautés urbaines, celui des parcelles inhabitées sur lesquelles poussent des herbes et des petits arbustes. De véritables îlots de brousses au milieu de nos nouvelles petites villes. Pourtant, ces parcelles appartiennent aux ressortissants des mêmes cités. Ainsi, leur  attitude indifférente rend difficile la question d’assainissement desdites communautés.

Cette réalité,  communément partagée par toutes nos communautés urbaines, est une véritable épine sous le pied des différents gestionnaires de ces cités. À peine quelques jours, les plaintes venues d’un maire d’une communauté urbaine dont nous taisons le nom ont été suivies par plus d’un Congolais . C’est regrettable. Ces parcelles abandonnées où des parties de cueillette ou de chasse peuvent s’exercer impactent négativement l’embellissement de la ville ou de la cité urbaine. En plus, ces herbes poussent non seulement à l’intérieur des parcelles mais aussi débordent et envahissent les rues, les avenues et certaines places publiques.

De Bétou, dans la likouala, à Kakamoeka, dans le Kouilou, en passant par Makoua dans la Cuvette, Ollombo dans les Plateaux ou Madingou dans la Bouenza, la réalité est la même. Ces parcelles sont visibles dans les centres-villes et les périphéries. Et lorsque leurs propriétaires sont interpellés par les maires, ils développent toujours des arguments futuristes du genre : « Nous viendrons désherber toujours ». « Peut-être faudrait-il envisager de les vendre à ceux qui pourront les rendre propres », disait un maire très ahuri à un propriétaire qui habitait dans une grande agglomération et possédait deux parcelles envahies par des herbes.

Que constatons-nous le plus souvent ? Ces parcelles portent des inscriptions suivantes : « Parcelle appartenant à la famille X et elle n’est pas à vendre », « Terrains occupés par MM. Y et Z », « Ici, c’est le domaine de T ». Des inscriptions qui témoignent bien que ces parcelles appartiennent à des gens bien connus. Pourquoi restent-ils indifférents aux appels et interpellations des autorités locales ? Ne savent-ils pas que plus la ville est dans l'herbe, plus elle attire les insectes, reptiles et autres animaux dangereux sans oublier les bandits de grand chemin?

Le deuxième constat le plus amer est qu’un semblant d'entretien de ces parcelles intervient souvent lors des descentes massives de ces soi-disant natifs de ces communautés urbaines, à l'occasion des échéances électorales ou lorsque des autorités politico-administratives arrivent dans ces localités. C'est alors qu'on les voit errer, tout autour de leurs domaines craignant une quelconque mesure coercitive de la part des autorités locales. Il revient à ces autorités de multiplier de stratégies pour arrêter ce genre de comportement.  

Acquérir une parcelle dans une communauté urbaine est une chose, l'entretenir en est une autre. Cette triste réalité interpelle à la fois les propriétaires de ces parcelles et leurs parents qui habitent dans ces villes  afin que ces parcelles soient rendues propres. Les gestionnaires de ces cités urbaines et tous les habitants de ces villes devraient parler le même langage pour fustiger ce comportement. 

 

 

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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