Libéralisation des assurances: la dissolution de la Sonas est une option sur la table

Samedi 28 Décembre 2013 - 13:24

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La démarche visant à terme la disparition de la société commerciale dans sa forme actuelle doit aboutir concrètement à la création de deux nouvelles entités indépendantes.

Comme seconde option dans le cas de figure de dissolution de la Société nationale d’assurance (Sonas), il est préconisé la création d’un holding composé de deux entités indépendantes, reprenant l’exploitation des assurances de dommages, d’une part, et les assurances de vie et capitalisation, d’autre part, et une structure de coordination. Enfin, les deux autres options tendent davantage à insister sur une spécialisation de la Sonas. Dans le premier cas, la société se spécialise dans les assurances des dommages, et abandonne les assurances vie et capitalisation. Et dans le second cas, elle se spécialise dans les assurances vie et capitalisation, et abandonne les assurances de dommages. Le choix de l’une des quatre options ainsi développées se fera en fonction des moyens disponibles. Malgré tout, la Sonas devra prioriser le maintien de l’exploitation des assurances de dommages par rapport à celles de vie et de capitalisation pour la seule raison qu’elle y développe actuellement la quasi-totalité de ses activités.

Pour le Copirep, la survie de la Sonas passe inexorablement par la baisse des charges et l’intervention de l’État propriétaire. Cet organe technique du gouvernement a appelé à l'application d'une feuille de route claire pour accompagner la restructuration de la Sonas. Celle-ci ne peut être réalisée en une année, a prévenu la Sonas. En effet, cette dernière a évoqué le nécessaire réaménagement de la feuille de route, et l’enrichissement de certaines actions touchant notamment la communication de la société et le Code des assurances. Outre un délai raisonnable de la mise en œuvre de la feuille de route, la société commerciale a estimé également nécessaire de compter sur une volonté politique réelle du gouvernement.

Au regard des enjeux à priori budgétivores, la question du financement de la restructuration de la Sonas s’est posée avec acuité. On estime cette opération à plus ou moins 184 millions de francs congolais. Ces moyens permettront à la Sonas de se recapitaliser. Sur les voies et moyens de rendre disponible le financement recherché, la Sonas elle-même a recommandé, par exemple, l’exclusivité de certains sinistres et d’une clientèle privilégiée dont les entreprises publiques. Cette pratique serait, à en croire la société, appliquée en Angola et au Congo voisin ainsi qu’en Inde. Dès lors, la société doit se lancer dans une opération de charme pour gagner en crédibilité auprès de sa clientèle et des sociétés de réassurances. Au besoin, elle procédera à une refonte en profondeur de sa politique de distribution.

Laurent Essolomwa