Libye : des migrants détenus dans des « conditions épouvantables », selon le HCR

22-05-2017 12:45

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En visite en Libye, le chef du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a dénoncé le dimanche 21 mai, des conditions de vie « épouvantables » dans lesquelles vivent des migrants dans les centres de rétention dans ce pays, et appelé à la libération des demandeurs d’asile et réfugiés détenus.

« J’espère tout d’abord que les demandeurs d’asile et les réfugiés quittent ces centres de détention », a dit le responsable onusien à des journalistes, après s’être rendu dans un centre de rétention de Tripoli. Se disant « choqué », il a décrit des conditions de vie « exécrables d’un point de vue sanitaire », avec des « personnes qui dorment les unes sur les autres ». Et soulignant qu’il comprenait les inquiétudes des autorités libyennes en matière de sécurité, Filippo Grandi qui s’était rendu en Libye depuis sa prise de fonctions en tant que patron du HCR début 2016, a souhaité que « d’autres solutions » soient trouvées pour les migrants venant de pays en conflit comme les Syriens ou les Somaliens.

Interceptés ou sauvés en Méditerranée lors de leur traversée vers l’Europe, des milliers de migrants sont détenus dans une quarantaine de centres de rétention en Libye, dans des conditions très difficiles.

Le chef du HCR a, en outre, dit avoir rencontré certains responsables du gouvernement d’union de Fayez al-Sarraj, pour leur faire part du souhait de coopération du HCR sur la question. Nous avons « obtenu jusque-là la libération de plus de 800 réfugiés vulnérables et demandeurs d’asile, au cours des dix-huit derniers mois », a-t-il assuré dans un communiqué rendu public à Genève.

Filippo Grandi a, par ailleurs, exprimé son inquiétude sur la hausse des tentatives de traversée en Méditerranée centrale. « C’est pourquoi il nous faut agir vite en Libye », a-t-il souligné dans un pays en proie à un chaos persistant depuis la chute de la dictature de Mouammar Kadhafi en 2011.

« Il y a beaucoup de discussions en Europe (sur le rôle des ONG). Que ces ONG participent de manière significative aux opérations de secours, Dieu merci ! Nous ne devons jamais perdre de vue que sauver des vies est la première des priorités », a-t-il déclaré.

Depuis le début de l’année, l’Italie a vu arriver plus de 46.000 migrants sur ses côtes, soit une hausse de plus de 30% sur un an. Dans le même temps, au moins 1.244 personnes ont trouvé la mort au large de la Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Nestor N'Gampoula

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