Libye : l’ONU salue le redémarrage des opérations de la compagnie nationale de pétrole

Samedi 21 Juillet 2018 - 13:45

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Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont félicités, le 20 juillet, de l’annonce faite de la reprise des activités de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), soulignant qu'elles doivent se dérouler « sans entraves pour tous les Libyens ».

La déclaration est intervenue deux jours après l’exposé fait par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, devant le Conseil de sécurité.

Les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont réaffirmé leur « attachement à la souveraineté de la Libye sur son territoire et ses ressources », soulignant que les ressources pétrolières de ce pays  doivent rester sous le contrôle exclusif du NOC. Ils ont également relevé la nécessité pour le gouvernement d’union nationale d’exercer un « contrôle unique et efficace » sur les institutions économiques et financières libyennes, sans préjudice des futurs arrangements en vertu de l’Accord politique libyen (APL).

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné les attaques menées par le chef militaire, Ibrahim Jadhran, sur les infrastructures pétrolières en juin dernier. Ils ont rappelé à tous les Etats membres de l'ONU la condamnation par le Conseil, dans sa résolution 2362, des exportations illicites de pétrole et ont réitéré leur appel à ces Etats pour qu'ils cessent de soutenir et d'avoir des contacts officiels avec les institutions parallèles qui revendiquent être l'autorité légitime mais qui sont en dehors de l'APL.

Les membres du Conseil ont, par ailleurs, appelé les dirigeants libyens à saisir cette opportunité importante pour résoudre leurs différends à propos de la Banque centrale de Libye, encourageant leur travail vers l'unification des institutions du pays dans le cadre de l’APL. Le Conseil de sécurité a également exhorté tous les Libyens à travailler ensemble dans un esprit de compromis pacifique et à engager de manière urgente et constructive les conditions techniques, législatives, politiques et de sécurité requises pour tenir des élections crédibles, inclusives et pacifiques.

La production pétrolière libyenne a été sérieusement réduite suite au bras de fer entre autorités politiques rivales sur la gestion des revenus stratégiques de l’or noir. En proie à une lutte de pouvoir acharnée et plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est dirigée par deux entités rivales : le gouvernement d’union nationale, basé à Tripoli, issu d’un processus onusien et reconnu par la communauté internationale, et un cabinet parallèle installé dans l’est, soutenu par le maréchal Haftar.

Ce dernier, qui dirige l’autoproclamée Armée nationale libyenne, avait annoncé fin juin qu’il livrait la gestion des installations pétrolières sous son contrôle aux autorités parallèles de l’est, après que ses forces ont chassé des milices locales rivales des terminaux de Ras Lanouf et Al-Sedra, dans la région du Croissant pétrolier.

Les exportations de pétrole libyen ont repris, le 11 juillet, dans le Croissant pétrolier, poumon économique du pays au nord-est.

Yvette Reine Nzaba

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