Likouala : quatre cent cinquante enfants autochtones vont bénéficier des pièces d’état civil

Jeudi 9 Mai 2019 - 12:56

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L'opération va être rendue possible grâce au projet de formation et de sensibilisation à la connaissance et l’importance des procédures d’obtention d’actes de naissance, exécuté par l’Association pour la vulgarisation du droit au cœur de la société (AVDCS).

Les membres de l’AVDCS ont effectué plusieurs descentes dans différentes localités de la Likouala pour s’imprégner des conditions de vie des autochtones, dans le but d’apporter des solutions aux problèmes qui se posent à eux. Le manque d’actes de naissance des enfants autochtones a retenu l’attention des acteurs de l’association. Ils ont donc résolu d'identifier ces enfants qui courent le risque d’être apatrides. Sans pièces d’état civil, ils ne peuvent pas, d'ailleurs, être scolarisés.

Dans les localités de Dongou, Makao, Enyellé et bien d’autres, les autorités locales se sont mobilisées pour accompagner l’AVDCS dans cette opération.  « Nous avons utilisé plusieurs techniques consistant à demander à la maman ou aux riverains de nous relater les faits marquants ou les noms des autorités de l’époque de la naissance de l’enfant.  Les chefs de village ont également apporté leur témoignage afin de confirmer la date de naissance des enfants », a indiqué le président d’AVDCS, André Mpemba Bouetoumoussa.

Le projet exécuté par l’AVDCS est piloté par l’Observatoire congolais des droits de l’homme, en partenariat avec Agir ensemble pour le droit de l’homme. Le financement vient de l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme de l’Union européenne. Afin de faciliter leur travail sur le terrain, le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones a réuni les conditions pour que cette structure obtienne gratuitement des réquisitions et déclarations de naissance en faveur de cette couche de la population.

L’AVDCS, précisons-le, vise le développement social en contribuant à l’éveil des consciences et à la vulgarisation des droits, des lois ainsi que des textes relatifs à la protection et la promotion des peuples autochtones. Elle défend également le droit des femmes, des enfants, des refugiés, y compris le respect, la protection de l’écosystème forestier ainsi que la lutte contre le VIH/sida.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les enfants autochtones rassemblés lors du lancement officiel du projet

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