Lire ou relire : « Quelques vers, Maloba libosso » de Laurent Hospice Mabanza

Vendredi 2 Août 2019 - 13:40

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Paru aux éditions Edilivre, on dénombre dans ce recueil de poésie cinquante-sept poèmes en vers libres d’inspiration proche du courant de la Négritude.

La Négritude a été et demeure pour l’ensemble de la littérature Afro-américaine une défense et une affirmation de l’identité de cette littérature dont les thématiques chères sont, jusqu’à l’heure actuelle, le bilan des indépendances, les discours élogieux sur l’Afrique dans toutes les acceptions, la femme noire. Par son militantisme, cette littérature aujourd’hui a droit de cité.

Lorsqu’on s’apprête à lire ces poèmes de Laurent Hospice Mabanza, très vite, l’on se rend compte qu’ils n’échappent pas à cette règle. Par son style simple et accrochant qui titille l’appétit du lecteur, l’auteur fait l’éloge de son Afrique pour sa riche culture dont les « Tam-tams, le Mbongui » incarnent les valeurs morales ; cette Afrique, « terre d’écriture, Afrique des sciences, Afrique des arts » (P. 7). Par ces vers, le poète affirme l’égalité des races humaines.

Et dans le concert des cultures, l’Africain ne doit plus rester en marge de la société. Les élucubrations honteuses de jadis, « Peuple barbare, subalterne, longtemps privé de parole » (p. 8) forgées par des esprits égoïstes pour le maintenir dans la situation de faiblesse ne font plus l’unanimité de tous. Par ailleurs, le poète bat en brèche les théories racistes qui prônent la supériorité d’une seule race au détriment des autres. Ainsi lit-on à la page 32, « Une chose est sûre, les hommes sont pareils malgré nos différences. Le même liquide coule dans nos veines. »

Parce que l’Afrique a « un peuple savant » (p.7), le poète voit en cet acquis une arme efficace pour « affronter tous ses hypocrites » qui la tirent vers le bas. Voilà pourquoi, pour un réel envol, tel que voulu par ces héros comme « Madiba » (pp.50-51), le poète invite les « Africains du désert, des rizières, des villages, des villes, à s’unir pour ce nouveau millénaire pour briller comme le soleil » (p. 12).

Aussi, la femme africaine serait-elle une figure importante dans ce processus de florescence car elle demeure l’« espoir d’un peuple » (p. 18). Elle joue diverses fonctions et demeure un maillon actif de la chaîne du progrès. Elle est « cultivatrice, épouse, battante, reine » (p.18) éducatrice (p. 33), et mère (p. 44).

Le poète est né le 22 novembre 1994 au Congo-Brazzaville. Laurent Hospice Mabanza est professeur de philosophie issu de l’Ecole normale sSupérieure.

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Couverture du livre

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