Littérature : « Ce n’est pas ça mon combat à moi », du général Benoît Moundélé-Ngollo

Mardi 26 Février 2019 - 11:11

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L’ouvrage, le quatorzième de l'auteur, a été présenté et dédicacé, le 22 février à Brazzaville, dans la salle de l’amphithéâtre du lycée de la Révolution, dans le cinquième arrondissement Ouenzé. Il compte plus d’une centaine de pages.

" Ce n’est pas ça mon combat à moi"  a été  édité aux éditions Les Impliqués, une branche de  L’Harmattan Congo. L’auteur révoque, à travers les onze chapitres que composent ce livre, le mensonge, la falsification, l’enrichissement illicite, la corruption, l’abus du pouvoir, la discrimination,  l’injustice, etc.  

Son combat, écrit-il à la page 21, consiste à dénoncer et lutter pour anéantir les antivaleurs morales et esthétiques  qui, insidieusement,  deviennent des vertus servant à guider les comportements des humains. Benoît Moundélé-Ngollo dit mener un  combat  pour la justice, un combat moral et spirituel et non physique. Il voudrait également enrichir la langue française en s’appuyant sur les  néologismes.

A la page 24, l'écrivain répond aux critiques qui lui sont faites au sujet de ses ouvrages qui ne seraient pas tendres envers le chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso.  « ... et pourtant  les éloges,  je les ai faites  et je le fais souvent quand il le fallait et quand il le faut. Il suffit de bien lire mes livres, les lire avec un peu  d’honnêteté et de bonne foi et l’on doit le reconnaître. Par ailleurs, je  mets au  défi toutes lectrices et tous lecteurs de me citer le livre dans lequel j’ai injurié  ou critiqué le président de la République de mon pays », a fait savoir  l’auteur.

Dans le même ordre d'idées, a-t-il soutenu, il a inséré  dans son livre le discours qu'il a prononcé, le 6 août 1988, lors de  l’inauguration officielle  de la route Dongou - Impfondo – Epena, quand il était ministre des Travaux publics, de la construction,  de l’urbanisme  et de l’habitat dans lequel il reconnaît les mérites du président de la République.  « Si vous lisez ce discours, aucune  critique n’a été faite contre le président de la République », a-t-il indiqué

Le général Benoît Moundélé Ngollo parle aussi de sa vie et  rend un grand hommage à Ernest Bompoma Ikele, André Lukusa Menda et à tous les autres écrivains morts qu'il immortalise dans son ouvrage. L’auteur du snoprac, le  style controversé  qui n’obéit pas aux règles ni aux recommandations académiques classiques, a fait savoir qu’il n’écrit pas spécialement pour son pays  mais pour le monde entier, au regard des méfaits qui s'y passent.

Benoît Moundélé-Ngollo possède une inspiration extraordinaire et n'use pas de la langue de bois pour dire les choses comme elles devraient être. Il écrit sa soif de liberté, dénonce les indignités de la société faite de tromperies, débusque, sans se lasser, les faux-fuyants. « La malice de Benoît n’est pas méchante mais plutôt intelligente », affirmait l’un des intervenants.

Le roman "Ce n’est pas ça mon combat à moi" est préfacé et postfacé par les Prs Dominique NGoie Ngalla et Charles Zacharie Bowao. Cette œuvre littéraire n’est pas la dernière, a signifié l’auteur, qui prépare un autre ouvrage qu’il intitulera "Adieu lecteurs ".

Qui est Benoît Moundelé- Ngollo ?

Né en1943 à Sainte Radegonde (Tsambitso), dans le district d’Oyo, département de la Cuvette, Benoît Moundélé-Ngollo est un général des Forces armées congolaises admis à la 2e section. De 1970 à 2015, en plus de ses fonctions militaires, il a plusieurs fois exercé des fonctions administratives, entre  autres, ministre, maire et préfet de Brazzaville. Il est chef coutumier supérieur Mouandzol’ô Pama, dans l’un des terroirs des Mbochis  d’Assoni, dans les districts d’Ongoni et d’Ollombo, département des Plateaux, en République du Congo.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

- Benoît Moundélé-Ngollo dédicaçant son ouvrage; - La couverture de " Ce n’est pas ça mon combat à moi"

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