Livre : Claude Ernest Kiamba signe « Politiques de l’éducation, formation des compétences...»

Samedi 21 Janvier 2017 - 13:45

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Dans "Politique de l'éducation, formation des compétences et construction de l'Etat en république du Congo de 1911 à 1997 ", paru en mai 2016 aux éditions l’harmattan, Claude Ernest Kiamba parle  de la réforme de l’Etat et du redressement de l’enseignement au Congo qui est en péril. Celui-ci,dit-t-il, mérite d’être sauvé.

Ce livre de 454 pages est divisé en trois parties à savoir :  l’enseignement colonial et la formation des indigènes : principes et finalités ; le régime socialiste et la « consolidation » progressive de l’enseignement ; mutations sociales et perspectives de rénovation de l’enseignement.

La première partie, subdivisée en deux chapitres traite des politiques de l’enseignement de l’époque de la colonisation à partir de la date de l’institution officielle de l’enseignement au Congo par les colons en 1911 jusqu’à l’année de la révolution congolaise en 1963.

Dans la deuxième partie qui comprend trois chapitres, l'auteur analyse les politiques mises en place à partir de 1963 jusqu’en 1970, considérée comme l'année de la radicalisation, de la lutte anti-impérialiste, ainsi que de la réforme systématique du système éducatif.

Quant à la troisième partie scindée aussi en trois chapitres, elle parle non seulement de la période qui va de 1970 à 1990 mais également celle qui s’étend de la Conférence nationale souveraine de 1991 jusqu’à 1997, année du déclenchement de la deuxième guerre civile au Congo, celle dite du 5 juin.

Claude Ernest Kiamba regrette par ailleurs la non application de la nouvelle loi adoptée en 1995 lors des débats menés à la Conférence nationale souveraine en 1991. Ces débats dit-il avaient remis à l’ordre du jour la question de l’inefficacité du système éducatif, voire celle de son inadéquation avec le monde de l’emploi.  Mais, compte tenu des mutations sociales et politiques de cette période, et au regard des guerres civiles de 1993 et de 1997, ces réformes comme bien d’autres projets, n’avaient pas été concrètement appliquées.

D’où, le système éducatif congolais est à relever, l’école au Congo Brazzaville est en péril, elle doit être sauvée. La situation de l’école  congolaise interpelle l’ensemble de la communauté nationale, la société civile, les églises. Pour l’auteur, l’éducation doit être un lieu œcuménique qui convoque toutes les disciplines, toutes les bonnes volontés, toutes les forces de la nation. Elle devrait être le premier et le principe de rassemblement national, loin des diversités socio-économiques, loin des colorations politiques.

 « Depuis la tenue des assises de la conférence nationale, plusieurs recommandations et les lois d’orientation scolaire avaient été adoptées de manière à faire de l’école congolaise, non seulement un véritable moteur du changement social. Mais également un levier du développement social et économique du Congo. Toutes ces décisions étaient d’autant plus importantes qu’elles devaient permettre la mise en place d’autres méthodes de planification des ressources nationales ainsi que de nouvelles modalités de production sociale de manière à construire l’Etat » ,indique l’auteur.

Pour Claude Ernest Kiamba, la construction de l’Etat au Congo nécessite une mise en œuvre de nouvelles politiques éducatives structurantes de manière à permettre aux acteurs de cette construction d’acquérir des connaissances adéquates.

Claude Ernest Kiamba est congolais, docteur en Sciences politiques de l’institut d’études politiques de Bordeaux. Il a une maitrise en philosophie de l’Université Catholique d’Afrique centrale, institut Catholique de Yaoundé au Cameroun. Ancien conseiller électoral à l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire de 2005 à 2007, ancien directeur du cabinet du ministre de la Communication et des relations avec le Parlement du Congo Brazzaville de 2009 à 2010.

Il est professeur de Science politiques à la Faculté de sciences sociales et gestion de l’université catholique d’Afrique centrale, directeur du Master en gouvernance et Action publique et, appartient à plusieurs réseaux scientifiques dont l’association pour la promotion des droits de l’homme en Afrique centrale (APDHAC) et le réseau africain des instituts de formation de formateurs de l’enseignement technique (RAFFET).

 Ce livre est déjà disponible sur Internet. Sa présentation officielle aura lieu dans les jours à venir.  

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : la couverture du roman « Politiques de l’éducation, formation des compétences et construction de l’Etat en république du Congo de 1911 à 1997 »

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