Livre : Reine Annaëlle Eba signe « Entre les lignes du destin »

Mercredi 7 Février 2018 - 17:00

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Paru en juin 2017 aux éditions l’harmattan- Congo, l’ouvrage compte cent quarante-quatre pages.

Princesse est une jeune fille comblée, son père aime bien l’appeler Mouangonga, ce nom lui rappelle son unique sœur qui n’est plus de ce monde. La jeune fille a un petit frère, David, il est le portrait craché de leur père. Les deux fréquentent dans une école privée.

Toutes les vacances, ils partent en France. Les parents leur parlent toujours en français, Princesse et David sont entourés d’une famille chaleureuse au sein de laquelle règne une parfaite harmonie.

Leur père est un râleur, par excellence, au volant de sa Mercédès-Benz rouge, il les dépose tous les matins à l’école « Eh ! mais yo, tu ne vois pas la voiture ? Tu veux que je te rentre dedans ? Non, mais ces nègres-là n’ont pas peur des voitures », cria-t-il après le flâneur, page 6.

Sur le chemin de l’école, ils ont droit à un spectacle. « Boso mba ngo, ibomila kousou ! Tu n’écoutes pas le son du moteur ? Après, soki na tuti yo, ce sera ma faute, non ! », le père s' adresse à une dame. Celle-ci rétorque: « C’est parce que t’es au volant d’une Mercédès que tu te crois tout permis ? ».

Son fils David prend également plaisir à insulter les « chauffards de Brazzaville », en particulier ceux des bus et des taxis.

Leur père a toujours un ou deux gardes du corps, les gens le saluent avec égard, presque comme des révérences. A leur retour, la ruelle était envahie par une foule en pleurs, des femmes foncent sur eux pour les accueillir. Deux d’entre elles sont habillées en pagne similaire, l’une dit: « Princesse tu as grandi, hein Yaya!, tu ne me connais plus ? ». « Non, je ne crois pas, elle était encore dans le berceau, la dernière fois qu’elle t’a vue. », répond le père.

La majorité des femmes qui pleurent sont ses "petites mamans", c’est son oncle préféré, Nicolas, qui est décédé. « C’était mon préféré, il m’achetait toujours des bonbons et me portait sur son dos même quand il jouait au foot avec mes petits cousins. Je ne comprends toujours pas.  Pourquoi sa photo est- elle accrochée au mur ? Je l’ai vu la veille et nous avions joué à cache-cache. », page 11.

Princesse n'apprehende pas ce que ces gens lui disent, certains sourient et chuchotent. D’autres lui parlent en lingala et d’autres encore en mboshi, la jeune fille ne comprend aucune des deux langues.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : La couverture du roman « Entre les lignes du destin »

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