Loi de finances 2015 : le budget de l’Etat rectifié à 2.749.566.000 Fcfa

Samedi 27 Juin 2015 - 14:45

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En raison de la chute du brut congolais, le budget de l’Etat a connu un réajustement. Ne prévoyant aucun excédent budgétaire, le collectif budgétaire déposé par le gouvernement a été validé par le Parlement, le 26 juin à Brazzaville, avant la clôture de la session extraordinaire ouverte le 12 juin dernier.

Initialement arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 3.069.750 milliards Fcfa, le budget de l’Etat a été réaménagé à la somme de 2.749.566.000 Fcfa. « Les baisses du prix du pétrole sur le marché international au début du 4ème trimestre de l’année 2014 ont eu une incidence sur la loi de finances de l’Etat exercice 2015 compromettant ainsi sa mise en œuvre. Au plan national, cette morosité a un impact négatif sur la croissance du PIB réel avec la fragilisation et la diminution des recettes venant de la commercialisation des produits bruts, particulièrement le pétrole. Le niveau du prix du baril est passé très largement en deçà de 70 dollars. En effet, pour le premier trimestre 2015, la moyenne trimestrielle des prix des hydrocarbures a été de 49,5 dollars », souligne le rapport de la commission Economie et finances de la chambre basse du Parlement.

Au regard de la baisse des recettes pétrolières constatée ces cinq premiers mois de l’année, l’amélioration de la rationalité des dépenses publiques s’impose. Tenant compte de la conjoncture économique actuelle, le gouvernement a décidé de mettre l’accent sur les axes les plus prioritaires suivants : la promotion et l’accompagnement des entreprises dans tous les secteurs de l’économie, l’achèvement des équipements en rapport avec l’organisation des 11èmes Jeux africains ; la municipalisation accélérée du département de la Sangha ; la poursuite des travaux et actions mis en œuvre avec l’accord partiel des partenaires au développement ; et la poursuite des contrats.

Les ressources librement affectables de l’ordre de 1.109.620.000 Fcfa seront destinées principalement aux travaux de construction des infrastructures prioritaires ainsi qu’au financement des entreprises qui structurent l’offre nationale des biens et services. Le gouvernement propose un montant de 300 milliards Fcfa en recettes budgétaires, aux fins d’achever la construction des équipements en rapport avec l’organisation des jeux africains, d’opérer la municipalisation accélérée du département de la Sangha, de poursuivre les grands travaux structurants, de dynamiser l’offre nationale des biens et services. Ainsi les investissements qui ne concourent ni à  l’organisation des 11èmes jeux africains ni à la municipalisation accélérée de la Sangha ni à la dynamisation de l’offre nationale des biens et services, seront ralentis pour certains et décalés pour d’autres. Par ailleurs, les crédits sont sollicités pour la reconstitution du domaine public de l’Etat. Ces crédits, du reste insuffisants sont destinés aux expropriations.

De toutes les dépenses prévues au budget de l’Etat, seules les dépenses de rémunération des personnels de l’Etat et les charges financières de la dette n' ont  pas subi de modification. Les autres dépenses tant pour le fonctionnement que pour l’investissement ont été révisées à la baisse. Pour le fonctionnement de l’Etat, les dépenses de consommation des biens et services ont été libellées de 59.480.000.000 Fcfa. Le transfert et les interventions de l’Etat sont de 3.394.000.000 Fcfa. Les dépenses totales d’investissements se rélevant à 1.695. 566.000 Fcfa contre 2.062.395.000 Fcfa prévues dans le budget initial.

Suite à ce climat de morosité créé par  la chute du baril, le gouvernement entend mettre un accent particulier sur la promotion et l’accompagnement des entreprises. De ce fait, l’Etat a résolu de mettre en place  des usines de production de matériaux de construction, de fabrication des panneaux solaires, de fabrication des médicaments génériques et celle de fabrication de pavés. De même, des investissements sont prévus pour le complexe industriel et céramique de Makoua, la fonderie d’Impfondo, des nouvelles cimenteries dans le Niari et dans le Pool, l’usine de production de la farine de manioc, le complexe de production agricole à Brazzaville et à Pointe-Noire. Ces financements sont essentiels et permettront de promouvoir à terme, un développement plus vaste du secteur privé grâce à une diversification de l’économie.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Ministre des Finances Gilbert Ondongo Photo 2: les députés lors de la clôture de la session extraordinaire

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