Lubumbashi : première audition sous tension de Gabriel Kyungu

Jeudi 5 Janvier 2017 - 18:21

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Plusieurs centaines de policiers ont empêché la circulation vers le palais de justice où comparaît, depuis le 5 janvier, le leader de l’Unafec accusé d'avoir insulté le président Joseph Kabila dans un enregistrement audio.

La première comparution de l’opposant Gabriel Kyungu wa Kuwanza, leader de l’Unafec et cadre du G7, regroupement politique affilié au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, s’est déroulée dans une ambiance électrique sur fond d’une tension entretenue par les forces de sécurité, a-t-on appris des sources locales. Figure emblématique de la région et réputé proche de l'opposant en exil Moïse Katumbi, Gabriel Kyungu avait drainé du monde au palais de justice où il était attendu par le juge. Ses sympathisants, qui tenaient à l’accompagner jusqu’à l’intérieur du Palais de justice, en ont été dissuadés par la forte présence des éléments de police et de l’armée.

Tout autour du site, près de quatre cents policiers avaient pris position établissant leur cordon de sécurité à environ deux cents mètres, ce qui a empêché les militants de l’Unafec d’y accéder. Des barricades sont placées sur toutes les entrées conduisant au palais de justice. Entre-temps, des sources indiquent qu’une douzaine des militaires postés en face du palais de la justice renvoyaient tout le monde, même les journalistes n’ont bénéficié d’aucun traitement de faveur. « Nous observons de près cette situation. Au niveau de l’instruction, nous souhaitons que la justice exerce toute son indépendance. S’il arrivait qu’elle subisse des pressions comme celles déplorées par le passé, nous allons le dénoncer », a dit un activiste des droits humains membre de l’ONG Juticia ASBL. Et d’ajouter que les éléments de la police déployés sur les lieux ont l’obligation d’encadrer les sympathisants de cet acteur à exercer leur liberté de soutenir leur leader.

Pour rappel, douze députés provinciaux sur les vingt-deux que compte l’assemblée provinciale du Haut-Katanga avaient dernièrement voté pour la levée de l’immunité de Kyungu wa Kumwanza. C’était à la suite d’une requête du procureur de la République introduite depuis le mois de juin dernier contre le député accusé d’outrage au chef de l’État dans un enregistrement audio.

Alain Diasso

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