Lutte anti-corruption : Lamyr Nguelé réitère l’indépendance de son institution

Mercredi 29 Août 2018 - 19:00

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Le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, qui animait un point de presse, le 29 août, à Brazzaville, a dénoncé des attaques contre sa personne. Il répondait ainsi aux nombreuses réactions qu’a suscitées un récent rapport de sa structure.

Le rapport publié, le 31 juillet, soupçonne l’actuel ministre des Hydrocarbures, Jean-Marc Thystère Tchicaya, d'avoir détourné des fonds publics destinés à la formation du personnel de son ministère et à la construction du siège de l'Organisation des pays africains producteurs de pétrole. L’intéressé rejette l’accusation, qualifiant le rapport de partial.

Dans la réalisation de ses enquêtes et investigations, a indiqué Lamyr Nguelé, la commission respecte « scrupuleusement » les principes d’indépendance, du contradictoire, de la présomption d’innocence mais aussi l’obligation de réserve et le secret professionnel.

« La Commission ne reçoit aucune injonction d'une autorité quelle qu’elle soit. Le Premier ministre, auprès de qui elle est placée, n’a jamais constitué d’entrave à son action (…) Lorsque je rends public un rapport, je le fais au nom de la Commission et non en mon nom personnel. Les attaques personnelles et répétées dont je fais l’objet ne sont pas fondées », a-t- il martelé.

L’intervenant est revenu longuement sur la mission technique qu’assure l’institution, créée par décret n° 2007-155 du 13 février 2007, auprès du gouvernement dans la lutte contre la corruption, la concussion et la fraude. « C’est un engagement affirmé du chef de l’Etat. La lutte contre ces actes est une exigence de développement et une condition de survie en tant que nation, surtout en cette période de crise économique et financière », a souligné le président de l'organe de lutte anti-corruption.

En ce qui concerne l’obligation de rendre publics les rapports, Lamyr Nguelé rappelle que cela est conforme aux engagements internationaux pris en 2003 par la République du Congo. Il s'agit notamment de la Convention des Nations unies sur la corruption du 9 décembre, dite Convention de Mérida, et celle de l’Union africaine de Maputo sur la prévention et la lutte contre la corruption du 11 juillet.

Les deux conventions obligent la Commission à organiser, tous les six mois, des conférences de presse. « Cela est un élément d’évaluation des efforts du pays dans la lutte contre la corruption par les organismes internationaux spécialisés, à l’instar de Transparency international », a-t- il signifié. Par ailleurs, il se dit favorable au projet de la réforme de cette institution qu’entend initier le gouvernement pour la réorganiser et la renforcer.

Signalons qu’hormis le dossier sur le ministère des Hydrocarbures, le rapport en cause avait également enquêté sur la gestion de recouvrement de droits d’auteurs et de fonds mis à la disposition du Bureau congolais des droits d’auteurs, ainsi que sur les fausses déclarations au niveau de la douane

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Lamyr Nguelé

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