Lutte contre Ebola : le Congo renforce des contrôles aux frontières et des mesures d’hygiène

Mercredi 20 Août 2014 - 14:45

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Pour lutter contre la propagation du virus, le ministère de la santé a mis en place des mesures visant à mieux contrôler les mouvements transfrontaliers, notamment ceux des personnes, a déclaré le directeur départemental de la santé, Dominique Obissi joint au téléphone par les Dépêches de Brazzaville.

Même si aucun cas d’Ebola n’a été jusqu’ici détecté au Congo, les chefs sanitaires et autres partenaires du secteur de la  santé ont mis en place un barrage sanitaire pour filtrer toutes personnes suspectes au cours d’une réunion de crise tenue le 19 août à Brazzaville.

« Au niveau de l’aéroport de Maya Maya, nous avons distribué des prospectus  qui donnent quelques informations aux voyageurs sur Ebola, ainsi que des fiches à remplir par chaque passager afin de signaler d’éventuels cas. Si quelqu’un fait la fièvre, il doit se rapprocher le plus vite possible du service de santé », a expliqué Dominique Obissi, qui a également annoncé la fourniture de vêtements de protection permettant de rentrer en contact avec un malade ayant contracté le virus Ebola.

Par ailleurs, il a appelé la population congolaise à observer des mesures d’hygiène strictes, notamment le lavage systématique des mains, pour prévenir toute contamination par le virus Ebola qui sévit en Afrique de l’ouest.

L'épidémie affecte actuellement la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia. D’après le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mardi, ces trois pays voisins totalisent depuis le début de l’année 759 cas de fièvres hémorragiques, dont 467 mortels. Ces chiffres font apparaitre 129 décès de plus que le précédent bilan datant d’une semaine, une augmentation de plus d’un tiers.

Devant la hausse continue du nombre de décès et de cas d’Ebola, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme, estimant que des mesures drastiques sont nécessaires pour endiguer cette épidémie mortelle et hautement contagieuse.

Signalons que le sommet extraordinaire de l’Union africaine devant se tenir du 6 au 7 septembre à Ouagadougou a été reporté à une date ultérieure, a indiqué le ministre Burkinabé des affaires étrangères Djibril Bassolé.

Ce sommet portant sur « l’emploi, l’éradication de la pauvreté et le développement inclusif » devait être l’occasion pour les chefs d’États et de gouvernement du continent d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements pris à Ouagadougou en 2004 dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

« L’épidémie d’Ebola qui suscite une préoccupation sur le continent et à travers le monde, constitue un cas de force majeure qui rend difficile la tenue du sommet dans de bonnes conditions et dans la sérénité », a-t-il expliqué.

Le chef de la diplomatie burkinabé a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à abriter le sommet à la nouvelle date qui sera convenue avec la commission de l’Union africaine.

Le virus Ebola, mortel dans neuf cas sur dix, se transmet entre humains par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés.

Yvette Reine Nzaba