Lutte contre la corruption : l’Assemblée nationale appelée à jouer sa partition

Jeudi 6 Juin 2019 - 19:15

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Une délégation du Conseil consultatif de l’Union africaine (UA) de lutte contre la corruption, conduite par son président, Miarom Bogoto, a échangé, le 6 juin à Brazzaville, avec le président de la chambre basse du parlement, Isidore Mvouba, sur ce fléau qui gangrène le pays.

La rencontre entre les deux parties s’est tenue à huis clos. Elle s’est focalisée essentiellement sur la corruption, un fléau qui prend des proportions inquiétantes au sein de la société congolaise. L’institution panafricaine a voulu notamment se faire une idée des dispositions règlementaires prises par le Congo, via le parlement, pour contrer ce virus qui ronge le pays et l’Afrique tout entière.

Renseignant son interlocuteur, le président de l’Assemblée nationale a fait savoir que pour amplifier la lutte anticorruption, le parlement a adopté, l’année dernière, plusieurs lois dont deux sont plus décisives, afin d’enclencher le vrai processus de lutte contre ce fléau.

Parmi ces lois, figure en ligne de mire celle portant création de la Haute autorité de lutte contre la corruption. Un nouvel organe indépendant, créé des cendres de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, dissoute en décembre 2018, institué par décret présidentiel.

« La rencontre avec le président de l’Assemblée nationale nous a permis de prendre connaissance de la manière dont la représentation nationale milite dans la lutte contre cette épineuse question. Cela s’est manifesté par l’adoption, par le parlement, de deux lois majeures dont l’une portant création de la Haute autorité de lutte contre la corruption. Il s’agit là de la volonté manifeste de la représentation nationale de prêter attention aux questions de lutte contre la corruption », a souligné le président du Conseil consultatif de l’UA, Miarom Bogoto.

Isidore Mvouba a aussi édifié le responsable de l’UA sur l’adoption de la loi portant déclaration du patrimoine. Ce texte fait obligation à toute personne nommée aux hautes fonctions de déclarer ses biens à sa prise de fonction et à la fin de son exercice. Ces dispositions sont prises pour combattre la malversation financière et l’enrichissement illicite dans le pays.

« Si nous prenons uniquement ces deux lois, nous résumons que l’Assemblée nationale est partante dans la lutte contre la corruption. Elle doit absolument jouer son rôle dans la lutte contre ce phénomène », a renchéri le fonctionnaire de l’UA.

Dans son mot liminaire, le président de l’Assemblée nationale a précisé que la lutte contre la corruption se fait conformément aux dispositions de la nouvelle loi fondamentale.

« Je saisis cette occasion pour souligner que la Constitution du 25 octobre 2015 prévoit un dispositif judiciaire adéquat, pour lutter contre la corruption, la concussion et la fraude. C’est ainsi que le parlement congolais a adopté la loi portant création de la Haute autorité de lutte contre la corruption. Promulguée en février 2019 par le président de la République, cette loi est un instrument précieux aussi bien pour le secteur public que privé », a expliqué Isidore Mvouba.  

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les deux délégations posant en famille, le 6 juin/ Adiac

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