Lutte contre la faim : Khartoum accueille la 30e conférence régionale de la FAO

Lundi 19 Février 2018 - 14:17

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La rencontre qui se tient du 19 au 22 février, dans la capitale soudanaise, sera l’occasion pour plusieurs ministres africains et autres parties prenantes de passer en revue les réussites, défis et priorités associés au développement durable de l’agriculture et des systèmes alimentaires.

La 30e conférence régionale pour l’Afrique permettra de faire le plein d’optimisme et réaffirmer l’engagement dans la lutte contre la faim dans le monde. Ce qui est d’une importance capitale pour le continent puisque l’édition 2017 du rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde révèle que le nombre de personnes sous-alimentées en Afrique subsaharienne, en 2016, s’élevait à près de deux cent vingt-quatre millions, soit une hausse de vingt-quatre millions par rapport à 2015. Ce qui signifie que 23% de la population en Afrique subsaharienne, soit près d’un Africain sur quatre, souffrait de sous-alimentation.

La FAO estime que la hausse des souffrances liées à la faim en Afrique subsaharienne, enregistrée depuis deux ans, s’explique en grande partie par les conflits et les impacts du changement climatique, comme la sécheresse prolongée qui a touché les zones rurales de plusieurs pays. A cela s’ajoutent d’autres facteurs : faibles niveaux de productivité, faiblesse des chaînes de valeur, grande vulnérabilité face aux crises. Tout a contribué à affecter, de manière négative, les systèmes alimentaires et agricoles ainsi que les moyens d’existence ruraux, et en particulier les personnes les plus pauvres.

« Il est également important de noter que l’Objectif de développement durable 2 est d’éradiquer toutes les formes de malnutrition. Cet objectif n’est pas anodin. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une épidémie mondiale de surpoids et d’obésité. », a déclaré le directeur général de la FAO. Pour José Graziano da Silva, qui s’exprimait à la veille de la conférence de Karthoum, c’est l’urbanisation rapide et la consommation d’aliments fortement transformés qui ont énormément contribué à cette augmentation des cas de surpoids et d’obésité. « Souvent, les gens ne sont pas conscients que certains aliments sont malsains et ne considèrent pas le surpoids comme un problème. », a-t-il fait remarquer.

José Graziano da Silva a insisté sur la nécessité de continuer à travailler pour atteindre l’objectif faim zéro, soulignant qu’il y a de bonnes raisons d’être toujours « optimistes et de croire que l’éradication de la faim d’ici à 2030 est encore possible ». Le directeur général de la FAO espère que cela est aussi possible, parce que « de plus en plus de signes laissent à penser que l’économie mondiale est en train de se relancer », permettant ainsi de créer des conditions favorables au développement.

En marge du sommet de l’Union africaine qui s’est tenu fin janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie, José Graziano da Silva avait réaffirmé aux chefs d’Etat et de gouvernement présents « qu’atteindre l’objectif faim zéro était toujours possible ». « Pour cela, avait-il affirmé, « il est essentiel que les gouvernements, le secteur privé, la société civile, l’Union africaine et les Nations unies renforcent leur engagement afin de promouvoir la paix, les droits de l’homme et le développement durable ».

Nestor N'Gampoula

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