Lutte contre la torture : l’Acat-Congo plaide pour le respect des garanties judiciaires lors des interpellations

Mercredi 20 Juin 2018 - 18:49

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En rapport avec la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, qui sera célébrée le 26 juin, l'organisation non gouvernementale entend mobiliser les différents acteurs afin de poursuivre la lutte contre l'impunité des tortionnaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La journée internationale dédiée aux victimes de la torture, marquant l’entrée en vigueur de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le 26 juin 1987, sera une occasion de montrer un soutien à ces victimes. Au Congo, la cérémonie prévue au Centre d’information des Nations unies se déroulera sur le thème « Renforcement des synergies pour le respect des garanties judiciaires : un pari gagnant pour l’Etat et la société civile en République du Congo ». En effet, près d’une quarantaine de personnes venues de la société civile, de l’administration de la justice, de la presse et des milieux politiques sont attendues.

Pour l’Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat) Congo, cette rencontre permettra également d’encourager et de consolider la conscience politique et globale du mouvement contre la torture telle qu’inscrite dans les nouveaux codes et d’évaluer la situation en temps réel sur ce qui a été fait par les différents intervenants de la chaîne pénale dans le pays, depuis 2017. Au programme de cette journée, des communications portant, entre autres, sur la problématique du respect des garanties judiciaires lors de la phase d’interpellation d’un suspect par la police ; l’assistance aux victimes de la torture : réalités et perspectives ; la synergie des corps professionnels à l’épreuve du protocole facultatif à la convention contre la torture.

« Ce 26 juin, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet triennal au Congo, qui vise le respect des garanties judiciaires en vue de réduire la surpopulation carcérale, l’Acat-Congo souhaite échanger avec ses partenaires techniques et institutionnels sur le renforcement des synergies pour le respect des garanties judiciaires : un pari gagnant pour l’Etat et la société civile en République du Congo », annonce un communiqué, précisant que ce sera aussi l'occasion de montrer aux victimes de torture que les défenseurs des droits de l’homme les accompagnent dans leur combat pour la justice et l’impunité, de faire échos des activités de l’Acat-Congo auprès des autorités nationales, et de sensibiliser l’opinion publique.

Selon cette organisation non gouvernementale membre de la Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Fiacat), en dépit des conventions ratifiées par le Congo, les mauvais traitements assimilables à de la torture sont identifiés dès les premiers instants de l’interpellation et pendant la détention. « Pour l’Acat-Congo et la Fiacat, cette journée est l’occasion d’une prise de conscience de responsabilité collective des acteurs de la chaîne pénale. Elle doit inciter les pouvoirs publics, les agents de l’Etat, qu’ils soient du milieu judiciaire, pénitentiaire ou des forces de l’ordre, à réfléchir ensemble à la problématique de la pratique de la torture au Congo et au moyen d’agir conjointement pour enrayer cette pratique, que ce soit lors des interpellations ou en détention », conclut le document.

Parfait Wilfried Douniama

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