Lutte contre le blanchiment : la Béac souhaite introduire la biométrie dans la traçabilité des comptes bancaires d’ici deux ans

Mercredi 26 Février 2014 - 11:58

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Le vice-gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Béac) a livré l'information le 21 février, en marge de la première réunion annuelle du Comité de liaison anti-blanchiment (Clab), à Yaoundé, au Cameroun

Tahir Hamid Nguilin a indiqué que l’institution régionale envisageait de réformer la centrale des risques et incidents de paiements, de manière à pouvoir renforcer la traçabilité des comptes bancaires dans la zone Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) grâce à la biométrie. 

Cette réforme pourrait être effective en 2016, en vue de renforcer le dispositif contre le blanchiment des capitaux dans la zone Cémac. Tahir Hamid Nguilin estime que ce dispositif doit être constamment amélioré, en fonction des évolutions technologiques et des pratiques innovantes des « blanchisseurs de capitaux ». Il a invité les responsables de la Béac, de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, de la Banque centrale des Comores et de la Banque de France à œuvrer pour la « révision effective des textes législatifs et réglementaires en vigueur conformément aux recommandations formulées par le Gafi [Groupe d'action financière] en février 2012, et de veiller à leur appropriation et leur application par les États ».

Il a aussi exhorté les membres du Clab à « examiner les voies et moyens susceptibles de permettre au Groupe d’action contre le blanchiment en Afrique centrale [Gabac] d’accéder rapidement au statut d’organisme régional de type Gafi, et de veiller à l’installation effective des cellules de renseignements financiers dans tous les États ».

Noël Ndong