Lutte contre le braconnage: Denis Sassou N’Guesso table sur les mesures concertées pour plus d'efficacité

Mardi 28 Avril 2015 - 19:30

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Le président de la République du Congo, hôte de la conférence internationale sur l'exploitation illégale et le commerce illicite de la faune et la flore sauvages en Afrique, souligne la nécessité de prendre des mesures responsables pour enrayer le phénomène. Le Congo le démontrera avec des cornes d’ivoire saisies qui seront détruites à Brazzaville, à l’ouverture de la conférence proprement dite.

Denis Sassou N'Guesso s’est exprimé au cours d’une conférence de presse le 28 avril devant la presse internationale sur les enjeux de cette conférence que le Congo a le mérite d’abriter. Il rejoint l’objectif de la conférence qui entrevoit l’élaboration d’une stratégie globale. Selon lui, la conférence est nécessaire car elle fixe des mesures concrètes à tous les niveaux. « On ne peut pas prendre des mesures isolées car elles ne seront pas efficaces », a déclaré le président.

S’exprimant sur la lutte contre le braconnage, l’orateur pense qu’elle n'est pas impossible, pourvu qu'on se décide fermement. Etayant son argumentaire, Sassou N'guesso  explique qu’il faut prendre le mal à la racine pour l'anéantir.

« Je crois que l’Afrique fait de grands efforts pour tenter de mettre fin aux conflits.  Il faut attaquer le mal à la racine. Des mesures doivent être prises par les pays qui détiennent la biodiversité comme l'a fait le Cameroun », a-t-il énoncé.

Le président de la République a relevé les avantages d’une coopération entre les Etats. Les pointes d’ivoire rassemblées par les braconniers passent par des pays de transit et arrivent au pays de destination. Si cette coopération n’est pas obtenue, il sera difficile de trouver gain de cause. « Mais pour réussir,  Il faut des mesures contre les corrupteurs et les corrompus », fait-il remarquer avec optimisme.

Le braconnage, c’est aussi la dimension relative au comportement des populations de certaines zones qui tuent des animaux pour se nourrir. « La meilleure façon de protéger la faune sera aussi de développer l’élevage des porcs, des bœufs, des moutons. Il faut faire en sorte qu’une stratégie globale soit adoptée par tous. Il nous faut des mesures concrètes et contraignantes », a conclu le président.

Nancy France Loutoumba