Lutte contre le changement climatique : les Etats appelés à renforcer la résilience pour améliorer la sécurité alimentaire

Mercredi 7 Août 2019 - 13:00

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L'appel a été lancé au cours d' un dialogue de leadership de haut niveau sur la sécurité alimentaire en Afrique organisé, du 5 au 6 août,  à Kigali, au Rwanda.

 

Appelant les Etats africains à adapter l’agriculture au changement climatique et promouvoir son développement, les participants ont souligné qu’il est nécessaire de renforcer la résilience pour contrer les effets négatifs.  

 « Les agriculteurs ont toujours innové. Ce dont ils ont besoin, ce sont des politiques qui les protègent et renforcent leur résilience face au changement climatique. Ils ont besoin d'accéder à l'information, aux technologies et à l'investissement et doivent participer aux discussions portant sur l'innovation », a déclaré la directrice générale adjointe à la FAO, Maria Helena Semedo, avant d’évoquer le fait qu’il est important de rechercher les meilleurs investissements et politiques favorables à la sécurité alimentaire pour faire face au changement climatique.

En effet, pour l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en Afrique, les secteurs de l'alimentation et de l'agriculture comptent parmi les plus vulnérables face aux répercussions négatives du changement climatique. Cela s’illustre aisément à travers un constat selon lequel les petits agriculteurs, entrepreneurs et leurs familles, dont les moyens d'existence dépendent de l'agriculture pluviale, sont les plus menacés par le changement climatique. C’est pourquoi, renforcer la résilience fait ainsi partie des priorités de la FAO, en termes de développement sur le continent.

« Rendre les populations résilientes face à de nombreuses menaces y compris le changement climatique est une condition sine qua non pour promouvoir le développement durable, surtout que la population africaine est appelée à fortement augmenter d'ici 2050, dépassant les deux milliards de personnes », précise encore la FAO.

Les conflits et le changement climatique, causes de la sous-alimentation

Selon les dernières données de la FAO, la faim est en hausse dans presque tous les pays d'Afrique subsaharienne, faisant du continent la région, avec la prévalence, la plus élevée de sous-alimentation soit 20%. La situation s'explique principalement par les conflits et le changement climatique et est particulièrement préoccupante en Afrique de l'est où 30,8% de la population, soit cent trente-trois millions de personnes, peine à se nourrir.

Insistant sur la recherche d’une possibilité d'atténuer ces risques en prenant des mesures concrètes, aussitôt que possible et en concentrant les efforts sur la résilience, les conférenciers se sont engagés à mieux soutenir les pays africains, en vue d'accélérer les progrès visant à améliorer la sécurité alimentaire.

Notons que cette rencontre a connu la participation active de deux cent cinquante experts en la matière. Elle était parrainée par le gouvernement rwandais, en partenariat avec la FAO, la commission de l'Union africaine, la Banque africaine de développement, le Fonds international de développement agricole et la Banque mondiale.

Rock Ngassakys

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