Lutte contre le paludisme : plus de quatre millions de moustiquaires imprégnées réceptionnées.

Lundi 2 Décembre 2013 - 17:12

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après la distribution des jetons par les relais communautaires dans les différents ménages de la ville de Kinshasa, il sera bientôt procédé à la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée dans le cadre de la lutte contre le paludisme ou la malaria.

L’Association pour la Santé Familiale (ASF) en partenariat avec le ministère de la Santé publique, grâce au financement du Fonds mondial mène une campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée.

Cette association vient déjà de réceptionner quatre millions cent mille moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée. Selon le responsable de l’ASF, des projections ont été déjà faites pour savoir combien  de ménages vont recevoir les moustiquaires « et maintenant, il ne reste que ces moustiquaires soient acheminées dans les zones de santé qui, a leur tour, les mettrons à la disposition des bénéficiaires », indique –t-il tout en rassurant que même les ménages qui ont perdu les macarons recevront les moustiquaires parce qu’ils ont été déjà enregistrés.

Cette campagne de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le paludisme, cette maladie qui affecte plus les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans.

Selon les données du programme national de lutte contre le paludisme, en 2001, cette maladie était responsable de 59 % des motifs de consultations externes chez les enfants de moins de cinq ans ; de 48 % des hospitalisations chez les enfants de moins de cinq ans ; de 37 % des décès survenus chez les moins de cinq ans en hospitalisation. Elle a aussi été à la base de 41 % des motifs de consultations externes chez les femmes enceintes ; et 54 % des hospitalisations chez les femmes enceintes.

La prise en charge de cette maladie demeure un véritable fardeau pour les familles démunies. Selon le Programme national de lutte contre le paludisme en 2001, un épisode de paludisme grave revenait à au moins 35 $US et qu’un enfant congolais faisait, en moyenne, 10 épisodes de fièvre par an. Le coût du traitement de malaria grave varie entre 50 et 150 $, selon qu’il s’agit d’un hôpital public ou privé. Comme on peut donc le constater « le paludisme constitue donc pour la RDC un facteur d’aggravation de la pauvreté, une cause d’inégalités et un frein au développement », souligne l’EDS

 

En dépit de la gravité de la maladie, il est possible de la prévenir en utilisant la moustiquaire imprégnée d’insecticide. D’après une étude publiée dans la revue Malaria en mars 2012, la moustiquaire imprégnée d’insecticide a contribué dans une proportion de 99 % à la prévention des décès infantiles attribuables au paludisme en Afrique subsaharienne au cours des dernières années.

Raison pour laquelle, il est conseillé aux parents de faire dormir les enfants sous la moustiquaire imprégnée parce qu’elle s’avère aujourd’hui comme un outil important de prévention de la malaria.

Aline Nzuzi