Lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme : l’UE annonce une nouvelle aide de 370 millions d’euros

Lundi 2 Décembre 2013 - 18:44

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La conférence des donateurs en faveur des trois maladies s’ouvre aujourd’hui, le 2 décembre, à Washington aux États-Unis. Dans le cadre de sa contribution, l’Union européenne a annoncé une aide additionnelle de 370 millions d’euros (plus de 500 millions d’USD) au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période 2014-2016

« La Commission s’engage à lui verser 370 millions d’euros supplémentaires (plus de 500 millions d’USD) sur la période 2014-2016, ce qui représente une augmentation de 40 millions d’euros (54 millions d’USD) par rapport au niveau de financement actuel (330 millions d’euros ou 443 millions d’USD pour la période 2011-2013) », souligne un communiqué.

Cette dernière contribution de la commission européenne obéit à ses ambitions de lutter efficacement contre le sida à travers le monde. Fort de cette politique, elle aide les pays partenaires à mettre en place leurs propres systèmes de santé afin de combattre ces maladies. Elle coopère avec des organisations telles que le Fonds mondial, partenaire financier efficace qui complète son action dans ce domaine. Le Fonds mondial est un partenariat public-privé et un instrument financier mondial dont l’objectif est de mobiliser et de lever des ressources financières supplémentaires pour lutter contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. La Commission est associée à ce fonds depuis sa création il y a douze ans, en 2001. Depuis, elle lui a versé plus de 1,2 milliard d’euros provenant du budget général de l’UE et du Fonds européen de développement auquel contribuent l’ensemble des États membres. En avril, la Commission européenne avait organisé une réunion préparatoire très fructueuse à Bruxelles, en vue de la conférence des donateurs programmée pour ce mois de décembre à Washington.

Selon les estimations, à la fin de 2013, les subventions allouées par le Fonds mondial à plus de 140 pays ont permis d’administrer des traitements antirétroviraux contre le sida à plus de 6,1 millions de personnes, de dépister et de traiter 11,2 millions de nouveaux cas de tuberculose infectieuse et de fournir aux ménages plus de 360 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide afin de prévenir le paludisme. Ce qui a permis que le nombre de décès liés au sida tombe à 1,7 million en 2011 après avoir atteint le pic des 2,2 millions à la moitié des années 2000. En 2011, 1,4 million de personnes ont succombé à la tuberculose, l’Afrique affichant le taux de mortalité le plus élevé par habitant. La tuberculose à bacilles multirésistants qui, selon les estimations, touche actuellement 630.000 personnes dans le monde, constitue une grave menace. En 2010, le paludisme était endémique dans 106 pays et 3,3 milliards de personnes environ y étaient exposées dans le monde. C’est en Afrique que sont concentrés 91% des décès provoqués par cette maladie, dont 86% d’enfants de moins de cinq ans.

Commentant ces chiffres, le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, a déclaré : « D’immenses progrès ont déjà été réalisés dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, mais des millions de personnes sont encore exposées au risque de contamination et la bataille est loin d’être gagnée. C’est la raison pour laquelle nous allons renforcer notre contribution au Fonds mondial au cours des trois prochaines années. »

Et Andris Piebalgs de conclure : « Si nous voulons que la reconstitution des ressources du Fonds mondial soit un succès, nous devons adopter de nouveaux modes de fonctionnement innovants conjuguant, par exemple, financement classique et autres contributions. Une augmentation des contributions du secteur privé et des économies émergentes faciliterait beaucoup la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en ce qu’elle aiderait à faire baisser les prix des produits de santé dont les populations les plus pauvres de la planète ont grand besoin, des médicaments aux moustiquaires, et à en améliorer l’acheminement. »

 

 

 

Nestor N'Gampoula