Lutte contre les infections associées aux soins : l’OMS invite les prestataires des soins au respect des règles hygiéniques

Jeudi 8 Mai 2014 - 17:25

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Des études menées par l’organisation mondiale de la Santé (OMS) attestent que les agents de santé sont les plus souvent exposés aux infections associées aux soins, autrement dit infections nosocomiales.

Pour que ces prestataires des soins ne les transmettent pas aux malades qu’ils soignent, l’OMS leur recommande le respect de normes hygiéniques parce que, selon les résultats initiaux d’une enquête mondiale de l’OMS, il a été démontré que ces infections sont souvent résistantes aux antibiotiques utilisés pour les traiter.

À en croire un communiqué de l’OMS, les infections nosocomiales surviennent en général par transfert des germes présents sur les mains d’un agent de santé lorsqu’il touche le patient. « Sur cent patients hospitalisés, au moins sept dans les pays à revenu élevé et dix dans les pays à revenu faible ou intermédiaire vont contracter une infection nosocomiale »,  note l’OMS tout en soulignant que chez les patients vulnérables dans un état critique et dans les unités de soins intensifs, la proportion peut atteindre 30%. Chaque année, des centaines de millions de patients dans le monde sont affectés par ces infections, dont une grande partie est causée par des agents pathogènes résistants aux antimicrobiens.

Pour prévenir ces infections aussi bien chez le personnel soignant que chez les patients, l’hygiène des mains est de mise. « Il y a des preuves scientifiques manifestes que l’hygiène des mains de la part des agents de santé contribue à réduire la fréquence des infections nosocomiales provoquées par des germes résistants, en particulier le MRSA», indique le Pr Benedetta Allegranzi, responsable technique du programme OMS.

De son coté, le Dr Edward Kelley, directeur de Prestations de services et Sécurité, Département de l’OMS,  pense que bien qu’il soit crucial de mettre au point de nouveaux antibiotiques pour élargir la gamme des options thérapeutiques, le renforcement de l’hygiène des mains et d’autres bonnes pratiques de lutte contre les infections peuvent potentiellement mettre un coup d’arrêt à la résistance aux antimicrobiens. « La prévention de la propagation et de la transmission des germes permet d’éviter les infections, les contraintes thérapeutiques qui vont de pair et les souffrances des patients »,  indique–t-il.

Aline Nzuzi