Opinion

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Mâ Loango

Samedi 25 Août 2018 - 17:56

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Très symbolique du rôle que notre Congo entend jouer dans la réappropriation de son passé par l'Afrique centrale a été l'inauguration, en fin de semaine dernière, du Musée Mâ Loango à Diosso. Installé à quelques encablures du grand port de Pointe-Noire, dans le palais d'un des plus anciens royaumes du continent, ce lieu d'exception deviendra à coup sûr dans les années à venir l'un des endroits les plus visités du continent.

Ceci parce que, d'une part, le royaume de Loango joua longtemps, très longtemps même, un rôle majeur dans l'histoire du golfe de Guinée et parce que, d'autre part, c'est de l'embarcadère des esclaves situé sur la côte à proximité du palais où vivait le roi de Loango que partirent, pendant plusieurs siècles, les navires de la traite négrière vers les deux Amériques. Un passé tout à la fois prestigieux et dramatique qui a laissé des traces profondes dans nos sociétés et que nous nous employons à déchiffrer dans toutes ses dimensions.

De la même façon que l'île de Gorée, au Sénégal, est devenue l'un des lieux les plus emblématiques du passé de l'Afrique occidentale qui attire vers lui de plus en plus de visiteurs, de la même façon Mâ Loango deviendra dans les années à venir un point de rencontre vers où afflueront les Africains en quête de savoir sur leur longue et tumultueuse histoire mais aussi les Américains, les Européens, les Asiatiques désireux de connaître, de comprendre ce passé qui leur fut si longtemps caché. Et tout permet de dire aujourd'hui que Mâ Loango s'imposera très vite un centre de recherche vers lequel tous les regards se tourneront.

Ce que nous devons comprendre, au-delà de l'inauguration du Musée de Diosso, c'est que l'Histoire figure au coeur des préoccupations des plus hautes autorités de l'Etat congolais parce qu'elle permet de mieux comprendre le présent et de bien préparer l'avenir. En témoignent à Brazzaville le retour des restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza, l'élévation du clocher de la Basilique Saint-Anne mais aussi la renaissance prochaine du Centre des archives nationales. En témoigne aussi, plus au nord, le Musée de Ngolodoua, à Oyo, où sont conservés et présentés les objets clés de la danse initiatique kiebe-kiebe.

Déchiffrer l'Histoire est bien un enjeu majeur de ce début de millénaire !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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