Maintien de l’ordre public : plusieurs militaires formés par le commandement de la gendarmerie nationale

Jeudi 21 Novembre 2013 - 10:22

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Professionnaliser et aguerrir les personnels afin qu’ils soient capables de faire face aux situations de troubles à l’ordre public les plus complexes et de les maîtriser en évitant la brutalité et le recours à une violence inutile et illégitime constituent une préoccupation majeure pour le commandement de la gendarmerie, qui en fait un cheval de bataille

C’est dans cette optique que s’est tenu durant trois semaines, alternativement au camp Makala et à l’École de la gendarmerie nationale, un stage de recyclage des unités mobiles et d’intervention regroupant des militaires venus de différentes unités. Les objectifs de cette session étaient de plusieurs ordres : renforcer les savoir-faire individuels et collectifs de maintien de l’ordre ; perfectionner les capacités techniques en intervention professionnelle ; perfectionner les capacités d’interventions spéciales de l’escadron d’intervention du premier groupement de gendarmerie mobile (GGM) ; perfectionner les capacités d’intervention de l’escadron blindé du premier GGM dans son rôle d’appui aux unités de marche.

Les stagiaires ont effectué une sortie sur le terrain organisée à Bilolo et à l’Académie militaire Marien-Ngouabi afin de mettre en pratique en conditions réelles les techniques apprises lors des séances d’entraînement (tir d’intervention, etc.).

Deux temps forts ont marqué la cérémonie de fin de stage : la remise symbolique des attestations aux promus et un exercice de synthèse, au cours duquel les stagiaires ont pris part à une opération de maîtrise de la violence avec des actions de force. L’enceinte de l’École de la gendarmerie nationale a servi de cadre au test de savoir-faire des stagiaires. Le scénario consistait à contenir une manifestation, à identifier le meneur, à procéder à son arrestation avant l’arrivée en renfort du peloton de la Garde républicaine (GR). La simulation a mis également en scène une montée en intensité de la manifestation, la mise en place de l’élément de contact de la GR, ainsi qu’une prise d’otage.

« Cette formation vous a appris à mieux connaître la psychologie des foules et le mode opératoire des manifestants […], quelquefois passifs, mais souvent impulsifs et parfois infiltrés par des bandes organisées n’hésitant pas à user de toute arme par destination pour mettre l’ordre républicain en péril », a déclaré le commandant de la gendarmerie nationale, le général de brigade Paul Victor Moigny, lors de son discours de clôture. Et d’ajouter : « Lorsque l’exercice de la liberté des uns, notamment le droit de manifester, vient à nuire à la liberté des autres et à l’intérêt national, il revient aux forces de l’ordre d’exercer le monopole de la violence légale, car “force doit rester à la loi”. »

Parmi les invités de marque venus de plusieurs corps, on pouvait noter la présence du commandant de la GR, le général de brigade Nianga Ngatsé Mbouala, soulignant, pour la première fois cette année, la participation d’un escadron de la GR aux côtés des autres unités de la gendarmerie.

Guillaume Ondzé