Mali : la France met fin à l’opération Serval

Lundi 14 Juillet 2014 - 17:12

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Lancée en 2013 pour stopper la progression des islamistes armés et soutenir les troupes maliennes, l’opération militaire française va être remplacée par une autre plus large et permanente de lutte contre le terrorisme au Sahel dénommé Barkhane. L’annonce en a été faite le 13 juillet par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian

« Le président de la République a souhaité qu'il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone du Sahel, avec une opération dont l'objectif est essentiellement du contre-terrorisme dans la région », a souligné le ministre de la Défense.

L’opération Barkhane sera mise en place dans les prochains jours, en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélo-saharienne (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Elle totalisera à peu près 3 000 militaires français auxquels s’ajouteront les soldats des pays partenaires. Par ailleurs, elle sera appuyée par vingt hélicoptères, deux cents véhicules blindés, dix avions de transport, six avions de chasse et trois drones, a dit le ministère de la Défense. L’état-major sera établi à N’Djamena, capitale du Tchad.

Lors de son allocution aux armées à la veille du défilé du 14-Juillet, le président français, François Hollande, a affirmé que la mission de l’opération Serval avait été  parfaitement accomplie grâce à l’opération Serval qui achève sa tâche. « Il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali, a déclaré le chef de l’État. Maintenant il y a le souci pour nous et pour les pays de la zone de veiller à ce qu’il n’y ait pas de recrudescence du terrorisme, car il y a toujours des risques majeurs de développement de jihadistes dans la zone qui va de la Corne d’Afrique à la Guinée-Bissau. »

L'opération Barkhane va se mettre en place dans les jours qui viennent, en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélo-saharienne. « Le but de ce déploiement est d’empêcher que ce que j’appelle l’autoroute de tous les trafics ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes jihadistes entre la Libye et l’océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité. C'est notre sécurité qui est en jeu », a-t-il insisté.

Yvette-Reine Nzaba