Mannequinat. Thérésa Bouamoutala : « Je vis mon métier comme une passion innée »

Samedi 18 Août 2018 - 12:08

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Étudiante en sciences et techniques de la communication à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Marien-Ngouabi, la jeune étoile de 21 ans confie que qu'il s'agisse du mannequinat, du modèle photo, du maquillage, rien ne lui résiste et tout lui va à merveille. Dès lors, l’admiration, la reconnaissance et les distinctions se multiplient.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Comment vous êtes-vous retrouvée dans cet univers de la mode ?

Thérésa Bouamoutala (T.B.) : Je crois que c’est la volonté de Dieu. En effet, du haut de mon 1,88 m que le bon créateur m’a donné et de ma silhouette fine, mon physique a été un atout très sollicité qui a fait que je plonge avec enthousiasme dans ce fabuleux cercle de la mode. Source de moquerie dans mon enfance, aujourd’hui source de gloire, ma taille imposante m’a hissée là où je suis. Très vite, j’y ai pris goût car défiler me permettait de me défouler tout en évacuant mes craintes et en oubliant ma timidité. Aujourd’hui, je suis totalement conquise et je vis mon métier comme une passion innée.

L.D.B : Depuis quand exercez-vous le mannequinat et le modèle photo ?

T.B.: Cela fait cinq ans que je suis mannequin. Quant au modèle photo, c’est en 2017 que je m’y suis lancée, suite au tournage de la télé-réalité " La nouvelle top", au Maroc, avec Adama Paris, une icône africaine de la mode.

L.D.B. : En juillet, vous avez remporté le titre de meilleur mannequin lors du Festival de la mode et du mannequinat africain (Fesmma) 2018 au Bénin. Parlez-nous en !

T.B.: À la fin de mon mandat en 2017, au titre de top model national à travers ‘’Carrousel de la mode’’, j’avais été remarquée et invitée par John Medhard Sedoung, promoteur du Fesmma, à l’occasion de la 10e édition de cette manifestation. Ma joie était immense lorsque j’ai su que j’allais, une nouvelle fois, représenter le Congo et valoriser son savoir-faire. C’était également un moment de brassage culturel avec d’autres célébrités de la mode. Je ne m’attendais pas du tout à recevoir un prix en y participant. Cet événement m’a offert de belles opportunités, tant au plan national qu’à l’international. Grâce à ce prix, je figure désormais sur la liste des top-modèles internationaux au niveau du continent africain.  C’est vraiment exceptionnel !

L.D.B. : Aujourd’hui, vous faites partie du top des mannequins congolais et africains, à quoi doit-on cette réussite ?

T.B. : Avant toute chose, je rends gloire à Dieu car tout n’est que grâce. La réussite se trouve toujours au bout de l’effort. Le travail, la volonté, l’humilité, la patience, le courage, l’amour de ce qu’on fait, définissent la Thérésa Bouam’s que tout le monde connaît désormais. J’ai dû faire énormément de sacrifices pour arriver là où je suis. Quelques fois même, j’ai voulu tout abandonner mais la motivation que m’apportaient de bonnes personnes autour de moi m’a permis de ne pas lâcher prise.

L.D.B. : Il y a quelques années, le secteur de la mode était peu valorisé au Congo…

T.B. : Effectivement, je me remémore encore mes débuts et je loue le parcours effectué. La mode est peu visible dans mon pays et les mannequins sont très mal vus et peu soutenus. Pourtant, il y a énormément de potentiels qui ne demandent qu’à être exploités. Merci à mon agence, Dream Agency Congo, d’avoir cru en moi. Ce secteur est très prometteur et capable de contribuer à l’économie congolaise. D’ailleurs, j’ai pu le remarquer lors des différents voyages effectués en Afrique et en France.

L.D.B. : Comment comptez-vous mettre à profit le gain que vous tirez du secteur de la mode ?

T.B.: Le secteur de la mode m’a ouvert de grandes portes et m’a permis d’étoffer ma liste de connaissances. De ce fait, je nourris l’ambition de valoriser ce métier de mannequinat, à travers tout le Congo, en créant une agence de mode. En effet, vu le potentiel qu’il y a, il faudrait qu’on en compte bien plus. Pour le moment, j’utilise les réseaux sociaux pour faire parler de la mode et ainsi valoriser le mérite de mon pays. Je partage mes expériences avec des centaines d’internautes, pour réveiller des passions endormies et attirer des partenariats. Il y a cinq ans, je n’aurai pas cru vivre tous ces beaux moments, en retour je veux le voir à travers d’autres personnes également. 

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

Photo: Le mannequin Thérésa Bouamoutala

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