Marche des opposants : Kudura Kasongo parmi les blessés graves

L’ancien porte-parole du président de la République devenu opposant, Kudura Kasongo, s’en est tiré avec quatre balles dans les jambes lors des affrontements qui ont eu lieu le 12 janvier entre les forces de l’ordre et les manifestants aux abords du boulevard triomphal. Le président du FIS s’est retrouvé ensemble avec ses collègues de l’opposition au siège de l’Union pour la Nation (UNC) situé sur l’avenue de l’Enseignement à quelques mètres du Palais du peuple d’où devrait partir la marche pacifique.

Cette dernière était initiée pour s’opposer à l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi électoral, l’opposition ayant décelé quelques dispositions susceptibles de prolonger le mandat présidentiel. D’après des témoins, Kudura Kasongo a été surpris par des tirs de balles alors qu’il marchait pacifiquement à côté d’autres opposants pour joindre le Palais du peuple. « J’ai été ciblé y compris le président Kamerhe. Ils m’ont dit reculer, j’ai refusé, ils m’ont tiré à bout portant », a-t-il expliqué aux journalistes présents sur les lieux. Il parle de quatre balles qui l'avaient atteint dans ses deux jambes dont l’une aurait abondement saigné du fait de la profondeur des entailles du reste visibles. C’est sur ces entrefaites qu’il a été acheminé dans un centre santé le plus proche où il n’a hélas pu bénéficier des soins. Il a été évacué vers un autre hôpital de la capitale. Aux dernières nouvelles, sa vie serait hors danger.