Marche pacifique du 30 novembre : Félix Tshisekedi défie Kimbuta et la police

Mardi 28 Novembre 2017 - 15:59

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Estimant que la mesure du gouverneur interdisant toute manifestation publique jusqu’à nouvel ordre est sans objet, le président du Rassop/Limete maintient son activité et  appelle les Congolais à y participer massivement.

La ville de Kinshasa s’est réveillée comme d’ordinaire le 28 novembre. Aucune trace des manifestants dans les différentes artères alors que, il y a peu, majorité et opposition entendaient manifester ce même jour avec des exigences, somme toute, contradictoires: les uns soutenant le calendrier électoral publié par la Céni et les autres le rejetant avec option d’en découdre avec le pouvoir en place. Pendant que l’opposition s’est rétractée en dernière minute en repoussant sa manifestation au 30 novembre afin d’éviter toute collusion avec les partisans de la majorité, ces derniers avaient, au départ, maintenu leur marche pour le 28 novembre avant d’y renoncer.  

Le gouverneur de la ville de Kinshasa s’est interposé et a interdit les deux marches pacifiques projetées par les deux familles politiques entre le 28 et le 30 novembre. En tant qu’autorité compétente, André Kimbuta a estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour assurer un encadrement efficient des manifestants par la police. À l'en croire, ces deux marches étaient « programmées quasiment aux mêmes dates avec des itinéraires multiples, partant de plusieurs endroits de différentes communes avec des points de chutes qui s’entrecroisent, rendant ainsi difficile l’encadrement efficace de la police ».

Si à la majorité, on s’est plié à la décision du gouverneur la trouvant amplement justifiée pour des raisons susmentionnées, l’opposition radicale, à travers le Rassemblement/Limete, n’entend pas se dédire et confirme sa marche pour le 30 novembre. Son président, Félix Tshisekedi, tient à passer outre la décision d'André Kimbuta et invite les Kinois à accompagner l’action de sa plate-forme. « Lorsque le jour viendra, le 30 novembre, ce sera notre droit de manifester. Personne dans ce pays ne peut nous l’interdire. Pour nous, cette histoire d’interdiction des marches n’existe pas. Nous serons dans les rues de Kinshasa. Nous parlerons au nom du peuple », a-t-il promis.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi

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