Marchés publics : les très petites entreprises intéressées à la sous-traitance

Lundi 21 Avril 2014 - 14:19

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Les très petites entreprises (TPE) et entreprises artisanales des départements de la Cuvette, Cuvette-Ouest, Plateaux et Sangha sollicitent des conseils départementaux et mairies de les mettre à contribution lors de la passation des marchés publics, surtout au niveau de la sous-traitance

Ce cri du cœur a été lancé au terme de l’atelier de formation et d’information à leur actif,  sur le thème « Les très petites entreprises et les entreprises artisanales face à la nouvelle réglementation et la procédure de passation des marché publics ».

Cette dernière a été organisée à Oyo, dans le département de la Cuvette, par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) en collaboration avec le ministère des Petites, Moyennes Entreprises et de l’Artisanat.

Les différentes communications exposées les 17 et 18 avril ont motivé leur souhait, notamment la soumission au marché public, le recours auprès de l’ARMP et l’accompagnement des entreprises soumissionnaires au marché public.

À la question : comment faire pour répondre à un appel d’offre ou faire acte de candidature spontanée ? voici la réponse : il est possible de se présenter seul, sous la forme d'un groupement conjoint, d'un groupement solidaire ; en qualité de membre d’un groupement, de soumissionnaire et de sous-traitant.

« Aux conseils départementaux et aux mairies d’intéresser les TPE et les entreprises artisanales aux marchés publics qui puissent exister, même pour la sous-traitance. Très souvent les marchés sont octroyés aux grandes entreprises qui font pratiquement le même travail que nous », a déclaré un opérateur de la Cuvette-Ouest. « Quelque chose manquait. La cellule de gestion des marchés publics n’avait jamais pensé à la sous-traitance. En donnant de telles orientations, nous en serons bénéficiaire », a renchéri un autre de la Sangha.

Les participants ont par ailleurs relevé le besoin de formation qui se pose avec acuité au sein des cellules de marché public et des entreprises soumissionnaires. Ainsi cette initiative de l’ARMP et du ministère de tutelle vient-elle à point nommé, question de la pérenniser. Ces acteurs de la commande publique présents ont pris l’engagement de mettre à profit les enseignements reçus en s’appropriant le code des marchés, gage de la bonne gouvernance et de l’orthodoxie financière.

La réforme porte de l’intérêt

Par ailleurs, l’atelier a mobilisé les préfets des départements concernés par la formation, à l’exception des Plateaux qui a connu un empêchement de dernière minute. Les trois autres ont fait le déplacement et ont participé aux modules de formation intéressés par cette réforme du système de passation des marchés publics.

En organisant cette formation, les organisateurs ont voulu faire apparaître le fait que nombreux sont ceux qui pensent que les marchés publics ne sont que l’apanage des grandes entreprises. Alors qu’il existe un secteur important dont on ignore l’existence, les TPE et entreprises artisanales. « Vu le développement du pays, les investissements qui y sont faits nous interpellent. Lorsqu’il y a de l’électricité dans une ville, il y a des infrastructures hôtelières qui se créent. Il naît nécessairement des services appelés de proximité », a expliqué le directeur général de l’ARMP, David-Martin Obami. Le ministère de tutelle ainsi que l’ARMP entrevoient un partenariat avec cet entrepreneuriat de proximité afin de créer des emplois et vaincre le chômage au niveau des départements.

Dans cette perspective, plusieurs TPE et entreprises artisanales de manière confondue ont été répertoriées à Brazzaville, Pointe-Noire, Sibiti et autre localités dans lesquelles est passée l’ARMP. Leur existence sera rendu publique à travers le Bulletin officiel d’annonces des marchés publics. Ce dernier, dans son édition spéciale, sera communiqué à tous les maîtres d’ouvrage et maîtres d’ouvrage délégués afin de leur permettre d’accéder aux services de proximité. « Cet échantillon représentatif des TPE et entreprises artisanales est notre galop d’essai. Elles sont considérées de nos jours comme un facteur de création de richesses, d’emplois et donc de stabilité sociale », ont conclu les organisateurs.

Nancy-France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les opérateurs économiques regroupés en atelier. (© Adiac) ; Photo 2 : Les préfets entourés du directeur général de l’ARMP et du sous-préfet d’Oyo. (© Adiac)