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Marrakech

Lundi 14 Novembre 2016 - 14:59

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La Conférence sur le climat – COP 22 – qui se tient à Marrakech depuis une semaine ne restera probablement pas dans la mémoire collective des Terriens que nous sommes comme une avancée décisive pour la protection de la nature ; mais elle marquera au moins et de façon claire la volonté des nations africaines de s’imposer comme l’un des acteurs clés de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous en aurons la démonstration demain lorsque les chefs d’Etat du continent se réuniront autour du Roi Mohamed VI pour en parler.

Tout indique en effet que ce sommet, auquel participera activement le président Denis Sassou N’Guesso, dira haut et fort que l’Afrique est incontournable dans tout ce qui concerne la préservation de la nature. Face aux nations dont les activités industrielles se trouvent à l’origine du dérèglement climatique qui menace aujourd’hui l’espèce humaine, notre continent est celui qui peut le plus et le mieux contribuer à ce processus vital.  Nous sommes bien placés pour en parler nous Congolais qui nous battons depuis des années afin de préserver les forêts primaires de l’immense Bassin du Congo.

Il est temps que les puissances comme la Chine, l’Europe, les Etats-Unis, l’Inde, la Russie prennent la juste mesure du rôle que joue dès à présent l’Afrique dans la recherche de solutions durables aux troubles que provoque la suractivité humaine. Et, par conséquent, lui apportent enfin l’aide multiforme dont elle a besoin pour émerger sans mettre en péril les grands équilibres naturels comme l’ont fait imprudemment les Grands de ce monde tout au long du siècle précédent.

En 2009 le chef de l’Etat congolais avait publié un livre prémonitoire, « Parler vrai pour l’Afrique » (1) dans lequel il soulignait, entre autres vérités, le rôle que l’Afrique peut et doit jouer dans la bataille décisive qui se joue présentement à l’échelle planétaire. L’on ne saurait trop conseiller aux personnalités qui se pressent aujourd’hui à Marrakech de lire et relire cet ouvrage. Elles comprendront alors que le temps est effectivement venu de donner à notre continent la place qui lui revient naturellement dans la gouvernance mondiale.

 

  1.  « Parler vrai pour l’Afrique ». Entretiens avec Edouard Dor. Avant-propos de Nelson Mandela. Editions Michel Lafon.
Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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