Matières premières industrielles : un bond de 30 % du prix du brut en 2017

Samedi 28 Janvier 2017 - 15:44

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Il s’agit d’une projection plutôt optimiste de la Banque mondiale (BM) mais qui pose le préalable du respect de l’accord de limitation de la production par les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les autres pays producteurs d’or noir. L’institution de Bretton Woods a livré cette analyse dans la dernière édition de Commodity Markets Outlook.

 

Dans l’ensemble, la BM table sur une remontée des prix des matières premières industrielles au courant de l’année 2017, en raison d’un resserrement de l’offre et d’une augmentation de la demande. Selon elle, il faut s’attendre à un redressement sensible de l’énergie et des métaux. Pour le pétrole, par exemple, son prix devra s’établir à 55 dollars américains le baril. Il s’agit d’un bond représentant exactement une hausse de 29 % par rapport à 2016. L’accord entre pays producteurs va mettre un terme à une production effrénée responsable d’ailleurs de la situation actuelle de chute des prix du pétrole.

Quant aux métaux, leurs prix devraient également monter jusqu’à hauteur de 11% contre les 4 % repris dans les prévisions d’octobre 2016. La cause principale demeure aussi le nouveau resserrement de l’offre et de la demande de la Chine et des économies avancées.

Pour les experts de la BM, il est clair que les matières premières industrielles ont connu leur plus bas niveau l’année dernière avant de recommencer à grimper en 2017. Ils estiment que les politiques des États vont jouer un rôle majeur dans le maintien du cap. En effet, pendant la crise, l’on a observé un ralentissement de la croissance des investissements publics et privés de 7,1 % en 2010 à 1,6 % en 2016 dans les pays émergents et en développement exportateurs des matières premières. Cela a eu pour conséquence de freiner un certain nombre d’activités, affirme la BM.

En raison de cette forte dépendance, ces pays n’ont pas eu des marges de manœuvre suffisantes. Dès lors, il faut à présent des mesures concrètes pour faire face à la baisse des investissements. Globalement, ces mesures viseront à améliorer l’environnement des affaires, à promouvoir la diversification économique et à améliorer la gouvernance pour ouvrir les meilleures perspectives de croissance sur le long terme.

 

 

 

 

Laurent Essolomwa

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