Médecins du monde/Belgique : une étude confirme des exactions sur des RD-Congolais expulsés d’Angola depuis 2013

Jeudi 26 Juin 2014 - 17:31

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Cette ONG internationale appelle la communauté internationale et les gouvernements congolais et angolais à prendre des mesures concrètes pour mettre un terme aux violences et protéger les migrants congolais en instance de rapatriement.

Médecins du monde Belgique vient de publier son dernier rapport sur les cas d’expulsions des ressortissants de la RDC d’Angola depuis 2013. « Migrations frontalières, expulsions, violences sexuelles faites aux femmes : la tragédie des Congolais expulsés d’Angola », telle est l’intitulé de cette étude qui confirme de nombreux cas de brutalité sur fond de violence sexuelle que les expulsés congolais auraient subi durant le processus de leur expulsion. Près de onze aires de santé dans la province du Kasaï Oriental où  ont afflué ces Congolais expulsés d’Angola ont été consultées par cette ONG internationale qui a tablé sur les données médicales disponibles.

S’il est entendu que plus de quarante-quatre mille Congolais ont été expulsés d’Angola depuis 2013, Médecins du monde Belgique n’a pu avoir accès qu’auprès de treize mille trois cents ressortissants RD-Congolais. Ces derniers, apprend-on, ont été consultés dans les services curatifs dans la période allant de juillet 2013 à février 2014. Et les résultats sont patents : les Congolais refoulés d’Angola ont effectivement subi des sévices corporels avec des conséquences graves sur leur santé. 

D’où le vibrant appel lancé par Médecins du monde Belgique à l’endroit de la communauté internationale ainsi que des gouvernements angolais et congolais les invitant à protéger les migrants congolais en situation irrégulière. Cette ONG internationale demande l’application stricte par les deux parties des conventions qui les lient en cette matière, lesquelles conventions ont été ratifiées pour garantir l’intégrité physique des personnes se retrouvant illégalement de part et d’autre de la frontière. « C’est une question de volonté politique », se convainc-t-on du côté de Médecin du monde RDC.   

       

Alain Diasso