Médias : FFJ exige la libération du journaliste arrêté à Kinshasa

Samedi 22 Mars 2014 - 16:24

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Godé Kalonji serait accusé d’avoir menacé un avocat en pleine instance.

L’organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), a vigoureusement protesté, le 20 mars, contre l’interpellation de Godé Kalonji, journaliste au quotidien La Tempête des tropiques, paraissant à Kinshasa. Citant les informations qui lui sont rapportées, FFJ a noté que ce journaliste a été interpellé pendant qu’il réalisait un reportage dans la salle d’audiences du tribunal de paix d’Assossa, à Kasa-Vubu, dans une affaire visant un sujet nigérian.

Selon l’ONG, Godé Kalonji, accusé, par l’une des parties au procès, d’avoir menacé l’un des avocats hostile à la présence de la presse dans la salle au bout de laquelle sont partis des bruits nés de l’altercation entre le journaliste et le juriste, a été entendu au pool du parquet de Kalamu logé dans l’enceinte du tribunal. « Le journaliste dit n’avoir nullement menacé l’auxiliaire de justice, attribuant plutôt cette situation au recours à la brutalité à son vis-à-vis », a fait observer FFJ.

L’organisation, qui considère que ce journaliste a été menacé en plein exercice de son métier, demande au parquet de le libérer immédiatement. FFJ trouve, par ailleurs, anormal qu’il soit reproché à Godé Kalonji-journaliste de la presse écrite, comme à ses confrères présents à l’audience, d’avoir accédé dans la salle sans aucune autorisation préalable. L’ONG rappelle que l’audience étant publique, toute personne est libre d’y accéder. « L’obligation d’autorisation à laquelle est subordonnée la presse est liée uniquement à la prise de vue et de son pendant le déroulement de la procédure qui devra obtenir l’aval du président du tribunal des céans », a précisé cette ONG.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le journaliste Godé Kalonji