Médias : FFJ salue la libération de trois journalistes de la Radio Muungano

L’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), a pris acte de la libération, le 24 juin, de trois journalistes à la Radio Muungano d’Oïcha, Patriote Taïpa Kasera, Moïse Madusu et Aristide Malunga, après vingt quatre heures de détention dans un cachot des services de renseignements d’Oïcha, une localité du Nord-Kivu.

Dans un précédent communiqué à celui de la soirée du 25 juin, cette ONG avait regretté la brutalité avec laquelle ces professionnels des médias ont été interpellés et la fermeture de leur station. FFJ avait également émis des inquiétudes en ce qui concerne leur sécurité.

L’ONG a précisé que la radio, fermée le même jour de l’arrestation de ces journalistes [le 23 juin : Ndlr], a été autorisée à émettre sur ordre l’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, qui a demandé de démentir l’information querellée.

Il est rappelé que le 23 juin, une dizaine de policiers, de prévôtés militaires et d’agents se réclamant de l’Agence nationale des renseignements (ANR) avait effectué, vers dix-sept heures (heure locale), une descente dans les installations de ce média et procédé, sans ménagement, à l’interpellation de trois journalistes qui  ont été conduits au poste territorial de l’ANR-Beni. Les agents avaient, ensuite, ordonné la coupure immédiate des émissions. Il était reproché à la radio d’avoir cité, dans une de ses éditions du journal, des responsables locaux des services de renseignements dans l’assassinat, le 21 juin, du chef de cité de Buloloma, Munguashi.