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Mercredi 21 Août 2019 - 14:15

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Les questions de santé publique figurent au nombre des défis auxquels l’Afrique est confrontée au quotidien. Or qui dit santé publique dit qualité des infrastructures, du personnel et des soins administrés aux patients ; en un mot, la qualité de la prise en charge sanitaire. Il n’est pas mal intentionné de dire que sur l’offre de santé publique, le continent africain a encore du chemin à faire tant est difficile, pour ne prendre que le cas du médicament, la maîtrise des coûts de sa fabrication, des circuits de sa distribution et de l’assurance de sa consommation par celui qui en a besoin.

Depuis quelques décennies, la lutte contre les faux médicaments a été érigée au rang des urgences mondiales de santé publique. De temps en temps, ici ou ailleurs, on voit passer sur le petit écran des spectacles d’incinération de tonnes de médicaments falsifiés, sans que les têtes pensantes de ces poisons de la détresse sanitaire ne se découragent vraiment. Le constat fait par les experts est que l’Afrique représente la première destination de ces produits faussés qui empirent la situation des malades plus qu’ils ne l'améliorent.

Ce constat alarmant a incité l’Union africaine à faire adopter, l’année dernière, par les ministres de la Santé de ses Etats membres, le traité portant création de l’Agence africaine du médicament (AMA). L’objectif de celui-ci est « d’améliorer l’accès à des produits médicaux de qualité, sans risque et efficaces sur le continent ». Pour cela, elle assure « la coordination de l’inspection des sites de fabrication et le partage des informations de façon régulière sur tous les produits dont elle a autorisé la mise sur le marché ».

Peut-être, un début de solution à l’épineux problème de l’invasion de médicaments dangereux sur le continent. La déception vient cependant du temps que les Etats africains mettront à ratifier le traité alors même que l’urgence est signalée. D’où, la multiplication des appels en faveur de cette ratification combien salutaire par toute l’Afrique. Le dernier en date a été lancé depuis Brazzaville, par les plus hautes autorités congolaises, à l’ouverture, le 19 août, de la 69è session du comité régional de l’OMS/Afrique. En écho de celui entendu de Marrakech, au Maroc, le 1er mars dernier, lors du Forum africain sur la qualité des médicaments.

Les Dépêches de Brazzaville

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