Médicaments contrefaits : la population invitée à suivre les instructions du président Denis Sassou N’Guesso

Lundi 25 Juillet 2016 - 19:00

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Le président d’honneur de l’Intersyndicale des pharmaciens d’Afrique (Ispharma) également président du syndicat national des pharmaciens du Congo (Synaphac), le docteur Boniface Okouya, a invité le 23 juin, la population à accompagner l’initiative du président de la République dans la lutte contre les faux médicaments

Boniface Okouya a fait l’invite au cours d’un entretien avec les Dépêches de Brazzaville, suite à l’interview exclusive du président Denis Sassou N’Guesso publiée à l’édition du samedi de ce quotidien dans sa parution du 16 au 22 juillet.

Selon lui, la déclaration du président de la République traduit bien la volonté du gouvernement de mettre fin au commerce illicite des médicaments. Cette pratique de vente des produits contrefaits devient mondiale. Elle porte atteinte à la santé des populations en Afrique et au Congo en particulier. Selon les propos du président de la République, ces médicaments contrefaits causent 800.000 cas de décès annuels dans le monde.

Rappelant que le Congo n’est pas aussi épargné des médicaments de la rue, le président du Synaphac a indiqué : « Nous saluons cette initiative du président de la République Denis Sassou N’Guesso que nous espérons arriver jusqu’au bout afin de nous permettre de dispenser aux patients des médicaments fiables et de bonne qualité. A la population de suivre les instructions du gouvernement qui ne cesse de déployer des efforts afin de relever la Congolaise de médicaments essentiels génériques ».

En ce qui concerne la création d’un haut-commissariat chargé de la répression du trafic illicite de médicaments contrefaits et de produits dangereux annoncés par le président de la République, poursuit Boniface Okouya, cette institution devrait jouer trois rôles : la sensibilisation, la répression ainsi que celui d’un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments. " Le Congo est un pays de transit par lequel passent beaucoup de substances chimiques et pharmaceutiques. Le laboratoire de contrôle de la qualité des médicaments travaille en synergie avec les pays frontaliers qui sont de grands consommateurs et pourvoyeurs de ces faux médicaments" avant d’ajouter qu’il faut incriminer les vendeurs de ces faux médicaments.

Abordant la question de la lutte contre les médicaments contrefaits, le président de l’Ispharma souligne qu’au Congo, l’on constate la présence de plusieurs médicaments venant des laboratoires pirates. Ces médicaments sont vendus à ciel ouvert. Ils produisent des effets secondaires et entrainent plusieurs décès.

 Les pharmaciens avaient mené des actions de lutte contre la vente illicite des médicaments avec le concours de la police nationale soutenue par l’Interpol en juin 2012. Cette action avait apporté quelques fruits pendant une période de trois mois. Actuellement regrette-t-il, ces vendeurs des médicaments de la rue ont refait surface. Les médicaments foisonnent dans tous les coins de Brazzaville. Pour mener à bien ce combat, il faut créer un comité interministériel de lutte contre les faux médicaments.

Les pharmacies et les officines pharmaceutiques offrent des produits génériques à moindre coût

A la question sur les prix élevés des produits pharmaceutiques, Boniface Okouya rappelle que les médicaments génériques restent la réponse appropriée au problème du panier de la ménagère.  Les pharmacies et les officines pharmaceutiques offrent les médicaments génériques à moindre coût : des antibiotiques à 1000 Francs et les antiparasitaires à 200 Francs CFA.

 

 

 

 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Dr Boniface Okouya (crédit-adiac)

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